Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni, Corneille Nangaa Yobeluo a pris ses fonctions, vendredi 20 novembre, à Kinshasa.
Il a effectué la remise et reprise avec le président intérimaire de la Ceni, Jean-Pierre Kalamba, actuel rapporteur de cette institution d’appui à la démocratie.
A l’occasion, le vice-président sortant André Pungwe a également passé le flambeau à son successeur Norbert Basengezi Katintima.
Au même moment, le questeur sortant Chantal Ngoy Tshite rendait les tabliers à Pierrette Mweze.
Après avoir assuré l’intérim à la tête de la Ceni pendant près de trois semaines, le rapporteur Jean-Pierre Kalamba s’est dit satisfait d’avoir rendu ce qu il qualifie de croix à qui de droit :
«Simone de Syrène, revenant du champ, il est obligé de prendre la croix du Christ pour l’acheminer à Golgotha. C’est ce que vous m’avez vu faire depuis que les autres étaient partis. Aujourd’hui, je peux m’estimer heureux parce que je remets la croix à celui qui doit être crucifié. A ce moment-là, Simone reprend son chemin pour aller où il devrait être».
Pour sa part, le nouveau patron de l’institution électorale, Corneille Nangaa Yabeluo a affirmé être conscient de la lourde charge qui lui est confiée.
Il assure néanmoins être en mesure d’organiser les élections transparentes et crédibles conformément à la loi.
«Le rapporteur a parlé de crucifixion. Je mesure la gravité de ce qui nous attend comme mission. Mais, en même temps, nous avons espoir dans la mesure où la croix dont il parle, le propriétaire a fini par ressusciter. Il est vrai que nous allons entrer dans ce périple, l’objectif étant d’arriver à l’organisation des élections libres, justes, transparentes et crédibles», a souligné Corneille Nangaa.
Le président de la Ceni compte également sur le concours des uns et des autres en vue d’atteindre son objectif, celui d’organiser les élections dans les délais.
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Corneille Nangaa affirme par ailleurs s’inscrire dans une ligne de continuité de son prédécesseur en consolidant les acquis et en corrigeant les ratés du passé.
Après la prestation de serment des membres du bureau de la Ceni recomposée, jeudi 19 novembre, la classe politique congolaise est divisée sur les priorités de cette institution d'appui à la démocratie.
L’opposition et quelques organisations de la société civile exigent la publication immédiate du calendrier électoral réaménagé, qui priorise les élections présidentielle et législatives.
De son côté, la Majorité présidentielle (MP) appelle plutôt la Ceni à mettre en place un plan réaliste.