Le comité de sécurité territorial a demandé, mardi 10 novembre, au Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) de faciliter le retour du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l’ONG Concern à Walikale (Nord-Kivu).
Ces deux organisations ont suspendu leurs activités dans cette partie du Nord-Kivu à la suite de l’activisme des groupes armés.
Le Comité international de la Croix-Rouge, CICR, avait lui, suspendu ses activités sur l’axe Walikale-Bukavu depuis septembre dernier.
Cette structure avait levé cette option après qu'un groupe armé a attaqué sa délégation qui se rendait à Kalonge, sur l’axe Walikale-Bukavu, pour appuyer les structures sanitaire avec des médicaments.
Deux employés du CICR et deux volontaires de la Croix-Rouge de la RDC en mission humanitaire avaient été enlevés le 10 septembre, lors de ces attaques.
Ils ont été relâchés peu après sur l'axe Itebero-Musenge, dans le Territoire de Walikale. Les quatre personnes sont saines et sauves.
Le CICR dit suspendre ses activités sur l'axe concerné, le temps de procéder à une analyse de la situation.
Cette organisation humanitaire dit regretter que de tels incidents mettent en péril la sécurité de ses employés, ainsi que les activités de protection et d'assistance menées en faveur des personnes les plus vulnérables affectées par le conflit armé et les situations de violence en RDC.
L’ONG internationale Concern a suspendu ses interventions humanitaires dans le territoire de Walikale, le 31 octobre dernier, après le kidnapping, la veille, d’une humanitaire britannique et son chauffeur par des hommes armés sur l’axe-Kibua-Kashebere.
Les deux humanitaires revenaient de Kibua, où leur organisation avait prévu d’organiser une foire aux vivres, en faveur des milliers de déplacés de guerre.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Walikale, Marie-Claire Bangwene, assure que les plaidoyers se poursuivent pour le retour de l’ONG concerne et du CICR dans la zone :
«Jusqu’à présent, il n’y a pas encore de solutions par rapport à cette demande. Mais nous continuons à leur demander de reprendre les activités et sur le plan sécuritaire, nous allons nous en occuper».
Toutefois, certaines ONG continuent leurs interventions humanitaires sur certains axes de Walikale, selon Marie-Claire Bangwene.
Elle regrette que des milliers de déplacés ayant fui leurs milieux depuis janvier dernier, à cause de l’insécurité, sont abandonnés à leur triste sort, à Kibua.