L’école d’économie de Paris a présenté mardi 3 novembre à Kinshasa, les résultats de l’évaluation du projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (PARSSA) sur les ménages de la province démembrée de l’Equateur. Principale conclusion de cette évaluation : les semences améliorées favorisent la production, mais ne contribuent pas encore à réduire la pauvreté.
L’étude a été menée pendant trois ans sur une des trois composantes de ce projet consistant à améliorer la productivité agricole et végétale.
A en croire Tanguy Bernard, professeur à l’école d’économie de Paris, l’évaluation a démontré que l’introduction de la semence améliorée dans la culture du manioc, maïs, riz et autres a favorisé l’augmentation de la production, mais n’a pas encore résolu le vrai problème de la réduction de la pauvreté.
«Depuis trois ans, nous avons collecté des données au niveau des ménages dans la province de l’Equateur dans environs deux cents villages avec des enquêtes très approfondies. Ces données nous ont permis d’avoir la représentation fiable sur les conditions de vie à l’Equateur. Et, ce que l’on trouve ce que les subventions aux semences améliorées ont un impact qui n’est pas encore très visible, parce que les quantités distribuées sont encore faibles», a-t-il indiqué.
Mis en œuvre en janvier 2011, le PARSSA est financé à hauteur de 120 millions de dollars américains par la Banque mondiale.
Le choix porté sur l’ancienne province de l’Equateur pour la réalisation de ce projet a été motivé par son enclavement.