Les déplacés de guerre regagnent leurs maisons après la restauration de la paix dans territoire de Manono, à 450 km de Kalemie dans la province du Tanganyika. Mais ces villageois éprouvent d’énormes difficultés de réinsertion. Ils retrouvent des villages privés de tout : maisons et champs incendiés, infrastructures sanitaires et scolaires détruites, villages entiers rasés, rapportent des sources locales.
«A Mpaza, il n’y a pas de dispensaire. Les gens souffrent beaucoup de la malnutrition puisqu’on avait tout brûlé», témoigne Michel Kumwimba, opérateur économique de Manono. Une crise alimentaire menace des retournés, affirme-t-il.
Les agences du système des Nations Unies et les ONG qui travaillent dans la région mettent en place un plan de réponse globale, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Cette réponse globale apportée dans le cadre de projet Pool Fund cible les vulnérables inventoriés dans les territoires de Kalemie, Manono et Nyunzu. Elle représente deux millions de dollars américains pour la riposte contre la rougeole qui sévit dans cinq secteurs du Tanganyika et deux autres millions de dollars américains pour assister les personnes de retour dans leurs zones d’origine.
Les campagnes de sensibilisations à la cohabitation pacifique menées par les acteurs auprès des différentes communautés en conflits, les opérations militaires de FARDC contre les miliciens Maï Maï sont les principales actions qui ont contribué à la pacification de cette zone.