Le Potentiel : «Le torchon brûle entre Matata et Minaku»

Aubin Minaku, élu nouveau président de l’Assemblée nationale congolaise le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 8 octobre 2014

La plupart des journaux parus ce matin titre sur la « brouille » qui existerait entre Augustin Matata Ponyo, Premier ministre, et Aubin, président de l’Assemblée nationale. Tous les deux sont des cadres de la Majorité présidentielle.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon Le Potentiel : une émission diffusée sur la télévision nationale faisant l’apologie des réalisations du gouvernement Matata. Aubin Minaku a crié à l’imposture, estimant que l’action du chef du Premier ministre faisait sérieusement ombrage à l’image du chef de l’Etat, autorité morale de la Majorité.

Et pour régler cette « brouille », Joseph Kabila a tranché hier à Kingakati, son ranch dans la périphérie est de Kinshasa.

« Le commandant en chef de la MP en a appelé à une communication cohérente, en phase avec les objectifs et intérêts non seulement de la famille politique mais aussi de ceux du pays et non en fonction des calculs ou des visées de certains groupes d’individus et d’intérêt », rapporte Forum des As. Dans son oral, le chef de l’État a insisté pour dire que personne ne peut être au-dessus de la famille politique quelle que soit la fonction qu’il occupe au sein de l’appareil d’Etat, résume le journal.

Dans le même registre, et au cours de la même réunion, relève de son côté La Prospérité, un ordre a été donné au gouvernement  en vue de  maximiser les recettes dans la perspective d’accroître les capacités internes de l’Etat congolais  à faire face au coût des  élections, conformément au calendrier de la Commission Electorale Nationale Indépendante.

Dans un autre chapitre, Forum des As relaie cette interrogation de RFI à Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine : pour ou contre la révision de la constitution ?

« Fondamentalement, les Constitutions sont conçues par les pays et par leurs peuples. Les Constitutions sont là pour être respectées. Si la Constitution doit être modifiée, cela doit se faire sur la base d’un consensus. En Allemagne par exemple, [celle-ci] ne fixe aucune limitation au nombre de mandats du chancelier. C’est le peuple qui décide. Je ne crois pas que la Constitution allemande soit méprisable parce que le chancelier peut faire trois ou quatre mandats. Le jour où les Allemands ne seront plus d’accord avec ces dispositions, ils la changeront », a répondu Nkosazana Dlamini Zuma.