Le Potentiel: « Haut-Katanga, Lualaba et Durba : les jeunes entrepreneurs haussent le ton contre la FEC auprès de Félix Tshisekedi»

A la Une de la presse parue à Kinshasa ce lundi 22 avril, le bras de fer entre la Fédération des entreprises du Congo et les jeunes entrepreneurs œuvrant dans les provinces minières. Au cœur de ces tensions : le contrôle et l’accès aux juteux marchés de la sous-traitance dans les entreprises minières. Les journaux titrent également sur les tensions entre le cardinal Fridolin Ambongo et le pouvoir en place.

« Haut-Katanga, Lualaba et Durba : les jeunes entrepreneurs haussent le ton contre la FEC auprès de Félix Tshisekedi», titre le journal Le Potentiel.

C'est avec colère que les jeunes entrepreneurs sous-traitants du Lualaba, du Haut-Katanga et du Haut-Uélé ont saisi le président de la République, écrit le tabloïd. Cette démarche vise à dénoncer ce que ces jeunes entrepreneurs qualifient de «  gourmandise exagérée du patronat congolais », explique le journal. Ils accusent la FEC de s’attribuer la part du lion dans l’exécution des marchés de sous-traitance dans les entreprises minières, laissant de côté les autres corporations.

« Haut-Katanga, Lualaba et Durba : les jeunes entrepreneurs haussent le ton contre la FEC auprès de Félix Tshisekedi ! », titre également le journal Congo Nouveau. Les jeunes entrepreneurs du Lualaba se sont ainsi rendus au siège d’exploitation de la société Tenke Fungurume Mining où ils ont signé un mémorandum adressé au président de la République, détaille le journal Congo Nouveau. Une démarche similaire a été entreprise par les jeunes entrepreneurs du Haut-Katanga et du Haut-Uele, précise le confrère.

Dans leur mémorandum, les jeunes entrepreneurs appellent l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé à les recommander auprès des entreprises minières, peut-on lire dans les colonnes du journal Le Quotidien. En définitive, conclut le tabloïd, il appartient au chef de l’État Félix Tshisekedi de constater l’ingérence de la FEC dans le travail de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) et d’agir en conséquence.

En politique, les journaux parus à Kinshasa reviennent sur les propos du cardinal Ambongo qui accuse le gouvernement d’armer les rebelles hutus rwandais du FDLR ainsi que les miliciens Wazalendo. Ce nouveau pavé dans la marre fait couler l’encre des quotidiens kinois.

« Pour qui roule le Cardinal Fridolin Ambongo », s’interroge le journal le Quotidien. Dans ses colonnes, le tabloid revient sur les propos critiques du cardinal Ambongo qui accuse Kinshasa de collusion avec les FDLR, ces rebelles hutus rwandais dont la présence en RDC, sert de prétexte aux interventions des troupes rwandaises sur le sol congolais, rappelle le confrère. Alors que le pays est confronté à une offensive du M23, soutenu par Kigali, l’archevêque de Kinshasa se trompe de cible et tire des balles dans son propre camp, écrit le journal Le Quotidien.

« Quand le cardinal Ambongo fait la passe en or au Rwanda », renchérit dans son titre le journal Congo Nouveau. En accusant le gouvernement d’armer non seulement les miliciens Wazalendo mais aussi les rebelles du FDLR, le cardinal Ambongo amplifie le narratif de Kigali et affaiblit la cohésion nationale, déplore le confrère. Une affirmation aux allures d'une passe en or délivrée par l'archevêque de Kinshasa au pouvoir de Kigali peut-on lire dans les colonnes de ce trihebdomadaire Kinois. Et le journal de conclure : « C'est le plus grand prétexte du régime de Kigali pour justifier ses incursions au Congo ».