Mbuji-Mayi: controverse autour de l'impôt personnel sur la rémunération

Le Boulevard Laurent Désiré Kabila dans la Commune de Diulu, ville de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental).

Les vendeurs du marché Simis à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) et certains opérateurs économiques locaux dénoncent «l’augmentation unilatérale», par la Direction générale des impôts (DGI), ressort de la Muya, de l’impôt sur le revenu professionnel, exploitant individuel. Ces commerçants affirment que cet impôt est passé du simple au double, sans consultation préalable. La DGI de son côté parle non pas d’augmentation, mais d’un «redressement de cet impôt.» 

«On payait 10 000 francs congolais. Et on nous a communiqué subitement qu’on va payer 20 000 francs. C’est le double. La situation de l’économie lassalienne est connue de tout le monde. Ça ne marche pas. Mais qu’ils ne nous chassent pas d’ici, qu’ils nous protègent ! », a déclaré un commerçant de Mbuji-Mayi.

Qu’on termine d’abord l’année avec le montant qu’on payait, a-t-il souhaité, et s’il y a augmentation à faire, qu’on s’entende d’abord pour voir dans quelle mesure on peut le faire.

«Notre système est déclaratif. Comment on peut augmenter automatiquement comme ça? C’est sur base de quoi qu’on augmente cet impôt ? Est-ce qu’on a déjà vu ce qu’on fait comme recettes journalières ? », a-t-il interrogé, expliquant que normalement l’opérateur économique doit déclarer ses avoirs et le fisc vient vérifier pour pouvoir fixer le taux d’impôt.

Le centre des impôts synthétiques de la DGI ressort de la Muya reconnaît que cet impôt est déclaratif, certes, mais que les commerçants ont tendance à minorer leurs déclarations. Ce qui est fait n’est pas une majoration, mais une tentative de redressement de cet impôt, a poursuivi la même source, assurant que «l’on tient toujours compte de la conjoncture économique peu propice en province

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