La société civile de Beni a décrété, jeudi 2 avril, deux journées «ville morte» pour dénoncer les contradictions dans la prise de décisions entre le gouvernement provincial du Nord-Kivu et la mairie de cette ville, située à 350 au nord de Goma. Des sources locales affirment que toutes les activités tournent, depuis tôt ce matin, au ralenti à Beni, où boutiques et magasins sont restés fermés.
Selon les mêmes sources, la police et les FARDC sont déployées dans les rues de Beni, demandant à certains commerçants d’ouvrir les magasins. Mais, personne ne veut exécuter cet ordre.
Les responsables de la société civile locale disent avoir pris cette décision après que le ministre provincial de l’Intérieur du Nord-Kivu a levé la mesure prise par le maire de Beni, suspendant les chefs de division des cadastres et titres immobiliers.
Ils voudraient également, à travers cette action, dénoncer le «conflit en gestation entre le gouvernement provincial et la marie de Beni. »
La société civile de Beni appelle à une médiation nationale pour lever les contradictions dans la prise de décisions entre le gouvernement provincial et les autorités urbaines.
Il y a environ deux semaines, le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa, avait décidé de la suspension du chef de service des cadastres et celui des Affaires foncières pour vente illégale et spoliation des terres à Beni.
En début de semaine, le ministre provincial en charge de l’Intérieur et Affaires foncières par intérim, Anselme Kitakya, a fait lever cette mesure, estimant que le maire de Beni n’a pas compétence de suspendre un chef de division.
Il y a deux ans, où, la section civile de la Monusco avait tenté de servir de médiation entre la population et le service de cadastre pour résoudre les conflits fonciers mais, ce service ne leur avait pas été hospitalier.
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