Tueries de Beni: une marche de l'opposition réprimée à Goma

Simulation de la maitrise de manisfestant par la police à Kisangani, décembre 2010.

La police nationale a réprimé une marche pacifique de l’opposition, organisée samedi 25 octobre, tôt le matin, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Cette manifestation a été organisée par la Coalition de l’opposition pour dénoncer les massacres de Beni. Plus de 80 personnes ont été tuées, en l’espace d’un mois, par les rebelles ougandais des ADF, affirme la société civile de Beni.

Le président fédéral de l’UDPS au Nord-Kivu, Rubens Mikindo, ainsi que quelques manifestants ont été arrêtés en pleine manifestation et acheminés au cachot de la police à la mairie de Goma.

Plusieurs blessés sont également enregistrés. Parmi eux, deux motards et au moins 7 élèves de l’école secondaire Maendeleo, située non loin du rond-point Signers de Goma

Tout a commencé vers 8 heures 30 locale, au niveau du rond point Signers , lorsque une centaine de manifestants responsables et militants des différents partis politique de l’opposition, brandissant leurs  drapeaux  , ont  débuté  une marche pacifique  pour compatir avec la population de Beni.

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Un grand nombre d’éléments de la police déployés  en avance sur le lieu a fait usage des bombes lacrymogènes et des tirs des coups de feu en l’air pour disperser les manifestants.

Les organisateurs de cette marche qualifient cette méthode d’antidémocratique.

«La sécurité n’est pas seulement de se charger des crimes économiques alors qu’en réalité les gens périssent partout là bas. Pour ce faire, vous voyez les militants en train de manifester. On vient de nous disperser de manière ignoble et antidémocratique. Nous dénonçons cela et nous allons revenir à charge», a dénoncé Christiant Badose, membre du parti politique, Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé).

Le calme est revenu et les activités ont repris, affirment des sources concordantes.

Du coté  de la mairie, les militants de l’opposition attendent la libération de leurs collègues ainsi que du président fédéral de l’UDPS au Nord-Kivu,  Rubens Mikindo, arrêtés en pleine manifestation.

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