Traque des FDLR : « C’est le temps de commencer les opérations », affirme Kobler

Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC le 28/08/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de l’Onu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a affirmé mercredi 28 janvier qu’il était « temps de lancer les opérations [militaires] conjointes contre les rebelles rwandais des FDLR basés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il l’a déclaré dans une interview à Radio Okapi.

« Il faut commencer bientôt. Parce que tout  le monde est impatient. Le Conseil de sécurité est impatient! La population est impatiente. Je viens de la conférence  de presse de Radio Okapi de tout à l’heure, les journalistes sont impatients: ils communiquent les sentiments de la population », a indiqué Martin Kobler avant de s’envoler pour Addis-Abeba où il prend part au sommet de l’Union africaine.

Pour le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, le processus de démobilisation volontaire des FDLR a échoué.

« Le processus de désarmement volontaire à échoué! Il a échoué ! Maintenant, c’est vraiment le temps de commencer les opérations », a ajouté Martin Kobler.

Il a reconnu que ce serait « beaucoup plus compliqué contre les FDLR » comparativement aux opérations contre le M23.

« Mais [ce n’est] pas impossible! Il faut vraiment conquérir des villages, des territoires entiers qu’ils occupent. Alors, il faut commencer.  Parce que, même si ça va durer, Ce n’est pas possible de garder les FDLR », a poursuivi Martin Kobler.

Le chef de la Monusco a également indiqué qu’il va faire le même rapport aux chefs d’Etat africains qui se réunissent, dès ce vendredi, au sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Après plusieurs appels au désarmement volontaire, les FDLR n’avaient pas déposé les armes. La Conférence internationale pour la région de grands lacs (CIRGL) et la Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC) leur avaient accordé un ultimatum de six mois qui a expiré le 2 janvier.

Mais à cette date, le gouvernement congolais affirmait que l’option militaire était désormais devenue inévitable face à ces rebelles hutus rwandais. A la date buttoir du vendredi 2 janvier 2015, Kinshasa a fait remarquer que le nombre de ceux qui ont désarmé ne «représente que 26 % de l’effectif total de combattants FDLR présents en RDC évalués à 1300 en octobre 2012 par l’équipe militaire d’évaluation, organe mis sur pied à cet effet par le sommet de Chef d’Etats et de Gouvernement de la CIRGL et composé des experts militaires de cette organisation régionale.»

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