Opération «Ville sans armes»: plusieurs suspects arrêtés à Goma

Armes et munitions récupérées lors de l’opération Ville sans armes à Goma. Novemvre 2014. Photo Radio Okapi/Sifa Maguru

La deuxième phase de l’opération «Ville sans armes» est entrée en vigueur jeudi 6 novembre à Goma, a annoncé le  commandant de la 34è région militaire, le général Emmanuel Lombe, à Radio Okapi.  Le bouclage opéré la veille dans les deux camps militaires de cette ville du Nord-Kivu (Katindo et Munzenze) a permis de récupérer plusieurs armes et munitions. Des centaines des personnes ont été également arrêtées: des  militaires, des policiers mais aussi des civils suspectés de détenir illégalement des armes.

En plus du bouclage, tous les militaires blessés de guerre vivant au camp Katindo ont été sommés de quitter cette caserne pour rejoindre le camp de Rumangabo, 50 km de Goma dans le territoire de Rutshuru. Une mesure qui n’enchante pas leurs épouses qui ont manifesté mercredi pour s’opposer à cette décision.

Cette agitation s’est poursuivie le lendemain dans la matinée devant le stade de l’unité de Goma, où étaient regroupés des militaires, policiers et des civils arrêtés pendant le bouclage.  Il s’agit d’arrestations brutales et arbitraires, selon certaines victimes.

Pendant que les familles des militaires sont mécontentes, la population, elle, manifeste sa joie de voir la ville démilitarisée pour mettre fin à l’insécurité.

Le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli, a parlé d’une centaine d’armes légères et lourdes ainsi que de munitions récupérées. Au moins 500 militaires, policiers et civils ont été interpellés.

Par ailleurs, la population a lapidé un homme armé la nuit dernière au quartier Mabanga. Cet homme avait été appréhendé en plein cambriolage dans une habitation.

Dans un communiqué publié mardi 28 octobre dernier, le commandement des FARDC au Nord-Kivu avaient appelé tous les militaires commis à la garde des officiers généraux et officiers supérieurs en mutation, de même que, tous les officiers sans fonction à rejoindre la localité de Bweremana, à environ 50 km au sud-ouest de Goma, pour se faire identifier. Le document invitait également les détenteurs illégaux d’armes à les remettre à la police ou aux forces armées de la RDC.

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