Goma: les FARDC lancent l'opération "ville sans armes"

Une vue aérienne de la ville de Goma, 26/06/2009.

La ville de Goma est déclarée ”ville sans arme”. Le commandement des FARDC au Nord-Kivu, qui a publié mardi 28 octobre un communiqué à ce sujet, pense que cette mesure pourra  mettre fin à la situation d’insécurité dans cette ville de l’Est de la RDC. Mais, la société civile locale pense que cette disposition ne suffit pas pour mettre fin à la circulation d’armes. 

Tous les militaires commis à la garde des officiers généraux et officiers supérieurs en mutation, de même que, tous les officiers sans fonction doivent rejoindre la localité de Bweremana, à environ 50 km au sud-ouest de Goma, pour se faire identifier.

Le même communiqué de la 34ème région militaire (ex-8e région militaire) stipule que, les escortes des commandants secteurs, des commandants des brigades, ceux des régiments et bataillons doivent rejoindre leurs unités respectives.

Toute personne civile ou militaire ayant à sa disposition un soldat de garde doit désormais avoir un bulletin de service dûment signé par le commandant de la 34ème région militaire, le général Emmanuel Lombe.

Ceux qui détiennent illégalement les armes sont invités à les remettre à la police ou aux forces armées de la RDC. La police militaire compte procéder à un contrôle de tous les militaires dans la ville de Goma dans les 48 heures, a indiqué le général Emmanuel Lombe. Selon lui, ces mesures sont prises pour faire face à l’insécurité grandissante, observée depuis plusieurs mois, dans la ville de Goma.

Mais, pour la société civile du Nord-Kivu, ce n’est pas suffisant. Les cadres de base devraient s’impliquer eux aussi, dans l’identification de toutes les populations dans leurs entités pour dénicher les infiltrés ou récalcitrants. Selon le président de cette structure, Thomas Mwiti, des sanctions fortes doivent être prises à l’encontre des policiers en patrouilles, accusés souvent d’alimenter cette insécurité urbaine.  ​

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