Province Orientale: la société civile dénonce des évasions récurrentes des détenus à Tshopo

Un détenu à la prison Munzenze de Goma.

Plus de dix cas d’évasions des détenus sont enregistrés en un mois dans le district de la Tshopo en Province Orientale. Les organisations de défense des droits de l’homme et la société civile qui ont dénoncé cette situation, mardi  3 juin, ont indiqué que les prisonniers s’échappent de plus en plus des maisons carcérales.

Ces organisations estiment que cette situation décrédibilise les instances judiciaires.

Plusieurs officiers de police judiciaire ont confirmé les évasions des détenus de la prison attachée au parquet de Grande instance de Yangambi, comme l’a indiqué la société civil locale.

Certains évadés évoquent des difficultés à se nourrir et des conditions de vie difficiles à la prison de Yangambi.

Mais ces évasions ont des conséquences sur la population.

Les malfaiteurs  deviennent plus téméraires sachant qu’ils pourront s’évader de la prison s’ils sont arrêtés.

En effet, plusieurs présumés violeurs, voleurs à mains armés et autres criminels sont libres à Basoko, Isangi et à Yangambi. C’est le cas de deux présumés auteurs de viol sur des mineures et de plusieurs autres détenus évadés, il y a deux jours du cachot de la police de Basoko.

Les victimes et leurs familles sont découragées. Certains se disent menacés par les détenus évadés après leur transfert au parquet.

Autre conséquence, les tensions sociales provoquées par cette situation. A Isangi, par exemple  la famille d’une victime de viol menace de tuer le présumé coupable évadé de la prison de Yangambi, une semaine après son transfert au parquet.

La société civile demande aux autorités judiciaires et pénitentiaires de trouver une solution à ce problème.

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