En visite à Bunia en Province Orientale, le chef de l’État congolais, Joseph Kabila, a demandé le lundi 25 novembre aux miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) actifs dans le territoire d’Irumu de déposer les armes. Il s’est rendu dans la localité de Lagabo, à une trentaine de kilomètres au Sud de Bunia, où il a rencontré des déplacés qui ont fui les exactions de ces miliciens dans la chefferie de Walendu Bindi. « Je suis venu compatir à vos souffrances », leur a lancé Joseph Kabila.
Le président de la République a demandé à la population locale d’aider l’armée à mettre fin à l’activisme de la milice de la FRPI dirigée par Cobra Matata. Cet ancien milicien devenu colonel des FARDC avant de redevenir milicien, réclame régulièrement d’être amnistié par le Chef de l’État pour réintégrer « définitivement » l’armée. Mais ces annonces ne sont généralement pas suivies de faits. Sa milice s’illustrant régulièrement par des attaques contre des civils, des enlèvements et des vols de bétails.
Joseph Kabila a demandé aux habitants de la région qui ont des parents dans les rangs de ce groupe armé de les persuader de le quitter.
«Aller dire aux jeunes, celui qui a un frère qui est dans ces groupes armés, il n’a qu’à quitter sinon nous allons continuer à le traquer et nous allons gagner. Cobra Matata ne peut pas défier le Congo», a déclaré le chef de l’Etat congolais.
Après son adresse, certains déplacés ont demandé que le gouvernement prenne des mesures d’encadrement pour accueillir les miliciens qui voudront déposer les armes.
« Notre souhait est que le gouvernement puisse les accueillir en tant que des fils congolais. Qu’ils regagnent la vie civile ou militaire au sein de l’armée congolaise », a plaidé Jean Floribert Alez, président des déplacés de Lagabo.
Le gouverneur de la Province Orientale ainsi que d’autres autorités civiles et militaires ont accompagné le Chef de l’État dans cette visite.
Depuis la victoire de l’armée congolaise sur les rebelles du M23 au Nord-Kivu, Joseph Kabila demande aux autres groupes armés actifs dans l’Est du pays de déposer les armes. Faute de quoi, prévient-il, ils s’exposent à une opération de désarmement forcé.
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