RDC : 100 000 personnes ont fui les combats entre FARDC et FRPI à Irumu, selon MSF

Une jeep de MSF/Belgique en campagne en RDC. Photo: http://www.azg.be/blog/puc/

L’organisation Médecins sans frontière déplore l’intensification des combats entre l’armée congolaise et la milice Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI)  depuis plusieurs semaines dans le Sud d’Irumu, en Ituri, dans la Province Orientale. Selon l’ONG, ces combats qui ont déjà fait plus de cent mille déplacés mettent en danger les civils et le travail des humanitaires, qui peinent à assurer leur mission. Dans un communiqué publié jeudi 24 octobre, MSF plaide pour que les parties au conflit respectent l’intégrité des structures sanitaires dans cette partie de  la RDC. 

Les affrontements entre les FARDC et la FRPI se sont intensifiés depuis le 21 octobre, s’inquiète MSF. «Cette situation affecte directement les populations, dont plus de 100.000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers et vivent dans la peur des tirs et des pillages systématiques», selon le communiqué de l’ONG.

La même source condamne les attaques des structures sanitaires par les protagonistes:

«En septembre, des affrontements intenses se sont déroulés dans l’enceinte même du centre de santé de Geti État, appuyé par MSF, causant la mort d’un infirmier du ministère de la Santé et blessant trois patients hospitalisés. Au cours des dernières semaines, la plupart des structures sanitaires de la zone ont été pillées, voire saccagées.»

Le coordinateur d’urgence de MSF à Geti, Fred Meylan juge inacceptable  cette situation.

Suite aux récents combats près de sa base à Geti, MSF a dû réduire ses équipes et reporter sa campagne de vaccination contre la rougeole, alors qu’une épidémie sévit dans une partie de la région depuis plusieurs mois.

Les Forces loyalistes ont récemment repris une dizaine de villages qu’occupait la FRPI au terme d’une offensive armée contre les positions de ces miliciens dans la collectivité de Walendu-Bindi, en Ituri.

Cette milice est dirigée par Cobra Matata, un ex-officier des FARDC  accusé de crimes contre l’humanité pour viol, meurtre, pillage et tortures commis de novembre 2012 à mars 2013 dans une vingtaine de localités dans le territoire d’Irumu.

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