RDC : la Monusco va lancer son premier drone de surveillance fin novembre

Interview du général Carlos Alberto Dos Santos Cruz à Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le commandant de la force de la Monusco, le général Dos Santos Cruz, a annoncé le mercredi 9 septembre que la mission onusienne allait lancer son premier drone de surveillance dans l’Est du pays à la fin du mois de novembre prochain. Il a précisé que la base initiale du déploiement de ce drone sera à Goma, dans le Nord-Kivu.

« Nous avons reçu la première équipe de postulants de contractants. Nous allons pouvoir être opérationnels dès la fin du mois de novembre. La base opérationnelle initiale de déploiement de ces drones sera Goma », a déclaré le général Carlos Cruz, expliquant que cinq mois après ce lancement, « nous allons augmenter notre capacité ».

L’officier militaire onusien a expliqué qu’à partir des mois de mars et d’avril prochains, ce dispositif allait avoir toute sa capacité opérationnelle pour diffuser  à temps réel les images, les photos et les renseignements qui seront pris par ces engins sans pilote.

Pour le moment, a-t-il fait savoir, les infrastructures devant accueillir aussi bien le personnel que les équipements sont à 60 % en phase de finition.

L’idée du déploiement des drones dans l’Est de la RDC avait été annoncée en novembre 2012 par le porte-parole du département de maintien de la paix de l’Onu, Kieran Dwyer.

Il avait confié à l’AFP que les Nations unies examinaient toute une série de mesures pour renforcer les capacités de la Monusco afin de protéger les civils des groupes armés présents dans cette vaste zone de l’est de la RDC.

En séjour au Nord-Kivu en janvier dernier, l’ancien chef de la Monusco, Roger Meece, avait assuré que l’utilisation de drones, notamment pour surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda, renforcerait les capacités des casques bleus de l’Onu et des Forces armées de la RDC (FARDC).

Cette région, en proie à de multiples groupes armés, fait face à la rébellion du M23 depuis le mois de mai 2012.

La RDC, les Nations unies et plusieurs ONG accusent le Rwanda d’apporter un soutien militaire et humain à cette rébellion. Ce que dément ce pays.

D’abord opposé au déploiement des drones à sa frontière avec la RDC, le Rwanda avait finalement accepté l’idée.

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