Washington est prêt à soutenir la RDC pour le retour de la paix dans l’Est, selon Matata Ponyo

Matata Ponyo Mapon, Premier ministre de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Etats-Unis d’Amérique souhaitent accompagner la RDC pour mettre fin à l’insécurité dans sa partie orientale, a assuré le Premier ministre congolais, Matata Ponyo. A son retour des Etats-Unis où il a sejourné pendant sept jours, le chef du gouvernement a organisé, jeudi 14 février à Kinshasa, une séance de restitution de son séjour devant des journalistes de la presse nationale et internationale. Il a expliqué que le souhait des autorités de Washington et de Kinshasa est de voir le déploiement « le plus tôt possible » de la Brigade internationale d’intervention.

Le Premier ministre congolais a indiqué avoir discuté avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, de l’accord-cadre surla paix dans l’Est du pays qui devrait être signé d’ici la fin du mois de février.

« Vous savez que l’accord-cadre n’a pas été signé à Addis-Abeba [Ethiopie] et sur cette question, le secrétaire général a assuré que des progrès énormes ont été accomplis. Cet accord devrait être signé sauf surprise avant la fin de ce mois. C’est sur base de cet accord que devra être monté toute la  machinerie qui a pour objectif de consolider la paix à l’Est du pays », a affirmé Matata Ponyo.

La signature de l’accord-cadre qui devrait également fixer les contours de la brigade internationale d’intervention était prévue le lundi 28 janvier lors du XXè sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie). Les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs présents à ces assises l’avaient renvoyé à une date ultérieure sans avancer des raisons précises, affirmant que c’était “une question complexe”.

Dans son allocution, Matata Ponyo a aussi ajouté que Ban ki-Moon a assuré qu’un « travail par ses spécialistes est en train d’être fait pour que cette mission aboutisse ».

Le  Premier ministre a également dit avoir reçu des assurances des autorités de l’Onu sur l’envoi en RDC des drones entre juin et juillet prochain.

Ces engins volants constituent une mesure sécuritaire importante prise pour identifier ceux qui insécurisent l’Est de la RDC, a estimé Matata Ponyo.

A l’annonce de l’envoi des drones par le conseil de sécurité des Nations unies, le Rwanda s’y était opposé. Son président Paul Kagame avait finalement accepté cette proposition mercredi 23 janvier.

Roger Meece, le patron de la Monusco, avait déclaré que ces drones permettraient de renforcer les capacités de la mission onusienne et de l’armée congolaise pour sécuriser l’Est de ce pays.

Progrès économiques

Le Premier ministre Matata Ponyo a indiqué qu’à l’issue de ses discussions avec les autorités de la Banque mondiale, elles ont été convaincues que la RDC a réalisé des progrès économiques en 2012.

Matata Ponyo a aussi expliqué qu’il a aplani la divergence des vues qui existait entre la RDC et le Fond monétaire international (FMI) sur la gestion du secteur minier.

« Sur cette question [des contrats miniers], nous sommes tombés d’accord avec la directrice générale du FMI », a souligné le Premier ministre.

Pour lui, le FMI est disposé à continuer à travailler avec la RDC «compte tenu de ses performances économiques».

« Le FMI est prêt pour un nouveau départ avec la RDC . Les performances économiques de la RDC constituent le facteur le plus plausible qui défend sa cause », a affirmé Matata Ponyo.

Il a assuré que les experts de la RDC et ceux du FMI devront tabler sur la question des contrats miniers pour garantir leur transparence.

Le FMI avait décidé au mois de décembre 2012 de suspendre ses prêts à la RDC à hauteur de deux cent quarante millions de dollars américains. Cette organisation internationale avait reproché à la RDC de n’avoir pas publié les clauses de certains contrats miniers. Le ministre congolais des Mines avait jugé cette décision “démesurée”.

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