Six cas suspects de fièvre hémorragique Ebola ont été enregistrés entre le 1er et le 12 mai dernier dans la zone de santé de Mongo en Province Orientale. Sylvestre Ntumba Mudingayi du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) l’a annoncé ce mercredi 29 mai au cours de la conférence hebdomadaire des Nations Unies à Kinshasa.
Il a affirmé qu’avec l’appui de la l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une équipe de la division provinciale de la santé s’est rendue dans cette zone de santé pour investiguer et prélever des échantillons. « Les résultats sont attendus », a-t-il expliqué.
Sylvestre Mudingayi a rappelé que l’épidémie d’Ebola avait été officiellement déclarée dans le district du Haut Uele le 17 août 2012 et avait pris fin officiellement le 26 novembre de la même année. Au cours de cette période, 62 cas dont 34 décès ont été enregistrés. L’épicentre de la maladie se trouvait dans la ville d’Isiro à environ 240 km de Mongo où sont recensés les six cas suspects.
Lors de l’annonce de la fin officielle de l’épidémie d’Ebola, le ministre de la Santé, Felix Kabange, avait déclaré que cette annonce ne signifiait pas que « le danger est totalement écarté ou moins encore tout est maintenant permis en rapport avec les habitudes et attitudes de vie courante ».
Il avait appelé la population à observer toutes les mesures préventives vulgarisées pendant les campagnes de sensibilisation.
« J’invite toute la population à garder et à pratiquer toutes les mesures d’hygiène élémentaires et tous les comportements protecteurs que nous avons recommandés tout au long de notre riposte pour éviter de contracter à nouveau cette maladie et bien d’autres », avait-il indiqué.
Il n’existe ni traitement ni vaccin contre le virus Ebola. Il se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, urine, selles), par voie sexuelle et manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
Le virus Ebola provoque de fortes hémorragies, mortelles dans 50 à 90 % des cas. Le principal symptôme se manifeste, après une période d’incubation de dix jours en moyenne, par une brusque montée de température, accompagnée de douleurs musculaires, de vomissements et de diarrhées. Si l’assistance médicale n’est pas assez rapide, le malade succombe en quelques jours.
Ce virus a été identifié pour la première fois en 1976 après la survenue d’épidémies importantes au Soudan et dans le nord de la République démocratique du Congo. C’est une des rivières congolaises qui a donné son nom à ce virus.
Il a ressurgi l’année passée en Ouganda au mois de juillet. Au cours de ce seul mois, 16 personnes sont mortes de cette maladie.
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