Le président inter fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC), Valentin Gerengbo, a appelé, samedi 25 mai à Kinshasa, les membres de son parti «à tenir bon». Il a lancé cet appel à l’occasion de cinq ans de l’arrestation du président national du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo, à la Cour pénale internationale (CPI).
«Que la population garde espoir», a souligné Valentin Gerengbo.
Le président inter fédéral du MLC à Kinshasa estime que les Bembistes doivent conserver cet espoir, vue l’évolution du procès de leur leader à la CPI.
Pour lui, les cinq années que Jean-Pierre Bemba a passées sous les verrous ne se justifient plus d’autant plus que les charges requalifiées, en juin 2009, ouvraient la voie à sa mise en liberté provisoire.
« Avec le concours de circonstance des événements, nous nous rendons compte que ca prend du temps. Certains témoins se répètent, nous estimons qu’il faut les réduire pour permettre au procès de terminer avant 2014 », a poursuivi Valentin Gerengbo.
Pour continuer à faire pression sur la CPI, les femmes du MLC préparent une pétition en l’endroit des juges de cette juridiction internationale.
«C’est un langage pour les juges qui sont des femmes ne puissent pas juger JP Bemba par le cœur mais par la tête », a expliqué le président interfédéral du MLC à Kinshasa.
Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, Jean-Pierre Bemba avait été arrêté en 2008 en Belgique, où il résidait alors, puis transféré quarante jours plus tard à la Cour pénale internationale (CPI).
Depuis l’ouverture de ce procès en novembre 2010, la majorité de témoins a déposé sous pseudonyme, leur image brouillée, la voix déformée et une large partie de leurs dépositions a été entendue à huis clos.
Sur le fonds de l’affaire, l’accusation a appelé 40 témoins lors de la première partie du procès. Le procureur a affirmé que les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) ont commis des viols, des meurtres et des pillages, dont leur chef, Jean-Pierre Bemba, porte la responsabilité.
Difficile, à ce stade, de savoir si le procureur a convaincu les juges. Mais leur décision de requalifier juridiquement le niveau de responsabilité de Jean-Pierre Bemba, il y a un an, montre cependant que le dossier de l’accusation présenterait quelques faiblesses.
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