L’Assemblée provinciale de l’Equateur a officiellement rouvert ses portes, jeudi 16 mai à Mbandaka, après près de cinq mois de crise de leadership qui déchirait cette institution, au lendemain de la motion de défiance votée contre le gouverneur sortant, Jean-Claude Baende.
Deux députés se disputaient la direction de l’Assemblée provinciale de l’Equateur (NDLR: Jean-Gontran Ibambe et Richard Mboyo).
La réouverture de l’Assemblée provinciale de l’Equateur a coïncidé avec l’ouverture tardive de la session de mars qui a inscrit le vote du nouveau gouverneur de province parmi ses priorités.
Le président du bureau de l’Assemblée provinciale, Jean-Gontran Ibambe, a demandé à ses collègues d’enterrer la hache de guerre et d’œuvrer pour le développement de l’Equateur, au détriment des intérêts partisans.
«Le rétablissement du climat de paix au sein de notre assemblée, l’amélioration des conditions sociales de nos électeurs. Nous voulons un exécutif transparent, crédible et fédérateur», a-t-il recommandé du haut de la tribune de l’Assemblée provinciale de l’Equateur.
A l’occasion, Jean-Gontran Ibambe a invité le gouvernement provincial à la bonne gestion des finances publiques et du patrimoine de la province de l’Equateur.
De son côté, le vice-ministre de l’Intérieur, Egide-Michel Ngokoso, représentant du gouvernement central à cette cérémonie, a exhorté les élus de l’Equateur à la maturité.
«L’opinion tant nationale qu’internationale attend s’assurer de la maturité des acteurs politiques provinciaux de l’Equateur devant deux défis majeurs: l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de la province ainsi l’organisation en septembre prochain de la conférence des gouverneurs à Mbandaka», a-t-il souligné.
L’Assemblée provinciale de l’Equateur a repris ses activités sous le rythme des danses folkloriques, accolades, décor festif, cris de joie de filles et fils de l’Equateur.
La population se réjouit de la réouverture de cette institution qui, dans lesd prochains jours, doit élire un nouveau gouverneur appelé à ramener la coexistence pacifique et le développement à l’Equateur.
En début mai, les évêques de la province ecclésiastique de Mbandaka (Equateur) avaient invité les acteurs politiques et les habitants de cette province à «se réveiller comme le Christ ressuscité pour conduire la province au développement».
Préoccupés de la situation de leur province, ces serviteurs de Dieu regrettaient que l’Equateur accuse un grand retard sur tous les plans malgré ses immenses richesses.
En février dernier, la société civile de la province de l’Equateur (Socipeq) et la Nouvelle société civile congolaise (NSC) avaient accusé le chef de l’Etat et le gouvernement central de “responsables” de la crise politique à l’Equateur.
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