Une commission d’information de l’Assemblée nationale a été mise en place pour enquêter sur l’incursion des miliciens Maï Maï « Bakata Katanga » à Lubumbashi, le samedi 23 mars. Le président de la chambre basse du parlement, Aubin Minaku l’a annoncé mardi 26 mars à l’ouverture de la plénière.
Plusieurs députés pensent que cette mission est nécessaire au regard de la situation actuelle dans la province du Katanga.
« A plusieurs reprises à travers certains médias, j’ai dit qu’il n’y avait pas que la guerre dans l’Est. Il y avait aussi la guerre à Mitwaba au Katanga avec le triangle de la mort dont on parlait. Il y a Gédeon Kyungu. Mais aujourd’hui, il est temps qu’on fasse cette enquête le plus tôt possible. Il faut se poser des questions à travers cette enquête parce que ce n’est pas la première fois que les Maï-Maï sont entrés au Katanga. Ils ont déjà attaqué à deux reprises l’aéroport de Lubumbashi. Et il y a eu des morts », a affirmé le député Coco Mulongo.
Il propose aussi que les membres de cette commission se posent les questions suivantes :
Qui est en train d’instrumentaliser les Maï-Maï ?
Est-ce un coup des gens qui sont contre le découpage ?
Est-ce le processus du plan de balkanisation de la RDC tant souhaitée par les occidentaux qui est en marche ?
Pourquoi cette évasion théâtrale à la prison de Kasapa de Kyungu ?
Pourquoi depuis un certain temps y a-t-il une présence de l’armée rwandaise au Katanga ? Aujourd’hui ce sont eux qui nous sécurisent ? Apparemment, ils sont là pour contrecarrer cette action des Maï Maï.
« Comme on parle de théâtre, c’est dommage parce qu’à travers ce théâtre il y a des gens qui meurent pour du vrai », a affirmé Coco Mulongo.
Les miliciens sécessionnistes « Bakata Katanga » sont entrés samedi dernier dans la ville de Lubumbashi. Ils ont tenté d’assiéger les institutions provinciales mais les FARDC et la police ont réussi à les en empêcher. Ils se sont ensuite rendus au camp de la Monusco (Mission des Nations en RDC) pour déposer les armes. Plus de deux cent trente parmi eux ont été transférés à Kinshasa à bord d’avions militaires.
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