Situation confuse à Lubumbashi après le transfert des miliciens Bakata Katanga à Kinshasa

Les Maï-Maï Bakata Katanga, ce samedi 23 mars, aux installations de la Monusco à Lubumbashi/Ph. radio Okapi.

La situation reste  confuse dans la ville de  Lubumbashi après le transfert  ce lundi 25 mars 2013  des miliciens Maï-Maï sécessionnistes dénommés Bakata Katanga à Kinshasa.

  En effet, ces  miliciens sont entrés, samedi 23 mars dernier, dans le chef-lieu de Lubumbashi par la commune de la Rwashi. Selon les témoins, ces miliciens qui cherchaient à rejoindre le siège de l’Assemblée provinciale du Katanga ont été dispersés par les Forces armées de la RDC (FARDC). Ils se sont ensuite rendus à la Monusco. Leur transfert vers Kinshasa a commencé ce lundi 25 mars dans la matinée.

Pendant ce temps, le Gouvernement a dépêché une mission d’enquête à Lubumbashi en vue d’une «évaluation appropriée de la situation sécuritaire». L’enquête consiste surtout à chercher à «savoir ce que [ces miliciens] voulaient, mais aussi comprendre comment ont-ils fait pour arriver jusqu’au centre ville» de Lubumbashi  sans être inquiété, a précisé le ministre Muyej. Pour lui, il est important d’en faire une évaluation objective et situer les responsabilités des uns et des autres. Il a affirmé avoir contacté à ce sujet quelques officiels du Katanga qui «n’étaient pas informés » de cette affaire.

Plusieurs habitants de la ville ont confié à Radio Okapi ne pas comprendre comment ces miliciens ont pu traverser toute la ville, armes en main, avant de se rendre. Certains Lushois parlent d’une défaillance de services de sécurité qui n’ont pas stoppé l’avancée des ces miliciens qui ont traversé quatre communes avant d’atteindre le centre ville de Lubumbashi.

Certains agents de service de sécurité qui ont requis l’anonymat affirment cependant que les forces de sécurité n’ont pas tenté de stopper les miliciens « pour éviter un carnage » en pleine ville. Près de vingt miliciens et un militaire congolais ont péri dans les accrochages entre miliciens et forces armées, selon des sources concordantes.

  • Comment analyser cette situation ?

Invités:

  • Alexandre Kawaya, Député provincial du Katanga et cadre du parti politique dénommé Alliance pour le renouveau du Congo (Arc).
  • Fabien Mutomb Kan-Kato, Député national de l’opposition et élu de la ville de Lubumbashi. Il est cadre de l’Udps.
  • Joseph Kongolo, Analyste politique.

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