Les Maï-Maï Bakata Katanga du chef Tanda Imena ont tué, dimanche 17 février, trois personnes lors d’une incursion dans la localité de Kinsevere, à près de 40 km de Lubumbashi (Katanga). Selon des sources locales, ces miliciens ont abattu un agent de l’Agence nationale de renseignement (ANR), un policier et le chef du village Kinsevere avant de se retirer du village.
Les mêmes sources affirment que le calme est observé ce lundi matin dans la localité de Kinsevere qui s’est vidée de sa population suite à ces attaques.
C’est vers 16 heures que le premier groupe d’habitants de Kinsevere, fuyant ces attaques, a été aperçu au niveau du quartier Kimbembe dans la commune Annexe, à l’entrée de la ville de Lubumbashi.
Cette situation a également semé une panique dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga.
D’autres sources par contre indiquent qu’il ne s’agissait pas d’une attaque Maï-Maï mais plutôt d’une dispute qui a dégénéré entre le chef du village Kinsevere et un groupe de jeunes gens.
Le Conseil provincial de sécurité du Katanga s’est réuni dans la nuit de dimanche pour analyser la situation mais rien n’a été filtré de cette réunion.
Du 22 janvier au 8 février, les Maï-Maï Bakata Katanga avaient tué plus de soixante cinq personnes dans le groupement de Mwemena, en territoire de Kasenga, à plus de 250 km de Lubumbashi (Katanga).
Selon le chef de ce groupement, Mwemena wa Kilembwe, ces miliciens tuaient, quatre à six personnes par village par jour.
Ces tueries en série avaient provoqué la peur dans les habitants de Mwemena qui avaient fui leurs maisons pour se réfugier dans les localités voisines.
Les Bakata Katanga réclament l’indépendance du Katanga et sa scission de la RDC. Certaines sources leur attribue notamment les attaques du février 2011 et d’août 2012 contre l’aéroport de Lubumbashi.
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