Les Nations unies ont annoncé, samedi 16 février, la signature d’un accord de paix sur le conflit en République démocratique du Congo (RDC) pour le samedi 24 février à Addis Abeba. Selon Martin Nesirky, porte-parole du Secrétaire général de l’Onu, «Tous les présidents invités se sont engagés soit à être là, soit à envoyer un représentant habilité à signer » l’accord censé permettre de pacifier l’Est du pays, en proie à des groupes armés locaux et étrangers.
Ban K-moon a envoyé, vendredi dernier, les invitations aux participants à la rencontre d’Addis Abeba, a indiqué Martin Nesirky, cité par l’AFP. Le Secrétaire général de l’Onu a, par ailleurs, exprimé son intention de se rendre lui-même dans la capitale éthiopienne pour l’occasion, selon la même source.
L’accord devrait être signé par les Nations unies, les pays de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et certains de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Il prévoit notamment que les pays de la région respectent chacun la souveraineté de ses voisins. Il porte également sur la nature et le commandement de la force internationale neutre à déployer dans l’Est de la RDC.
Ce texte devait être signé, fin janvier à Addis Abeba, en marge du sommet de l’Union africaine (UA). Mais, sa signature avait été renvoyée à une date ultérieure. Eri Kaneko, porte-parole du secrétaire général de l’Onu qui avait annoncé cette décision, n’avait pas avancé les raisons de cette annulation, précisant tout simplement que «c’est un sujet complexe».
Pour l’Onu, la force internationale neutre serait intégrée dans la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).
Mais, certains pays comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique, qui fourniraient la majeure partie des effectifs de la nouvelle brigade, estiment que cette force devrait être placée sous un commandement autonome.
Cette unité d’intervention, composée quatre mille soldats, est appelée à démanteler les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, notamment les rebellions des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et du M23.
Le déploiement d’une force internationale neutre entre la RDC et le Rwanda avait été proposé lors du sommet interministériel des Etats de la CIRGL, mi juillet 2012 à Addis-Abeba. Fin octobre, les ministres de Défense de la CIRGL avaient adopté, à Goma, le plan d’opérationnalisation de la force. Mais son financement et la date effective de son déploiement ne sont toujours pas définis.
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