Addis-Abeba: les Etats des Grands Lacs décident de signer ultérieurement l’accord de paix en RDC

(De g.à.d) Les présidents du Rwanda Paul Kagame, de l’Ouganda Yoweri Museveni et de la RDC Joseph Kabila à Kampala, mercredi 21 novembre, ont exigé au M23 de se retirer de Goma. Ph. Droits tiers

Présents au XXè sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), les Chefs d’Etat de la région des Grands Lacs ont décidé, lundi 28 janvier, de signer ultérieurement l’accord-cadre sur la paix dans l’Est de la RDC. Eri Kaneko, porte-parole du secrétaire général de l’Onu qui a annoncé cette décision, n’a pas avancé les raisons de cette annulation, précisant tout simplement que «c’est un sujet complexe».

A l’ouverture de ce sommet de l’UA, Ban Ki Moon a indiqué que cet accord-cadre devait remédier aux causes profondes des violences récurrentes dans l’Est de la RDC, où pullulent, depuis des années, de nombreux groupes armés.

Dans son discours, le secrétaire général de l’Onu a souhaité que les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs signent cet accord.

Les Nations unies envisagent, par ailleurs, de renforcer leur mission en RDC avec une force d’imposition de la paix, forte de 2 500 hommes pour combattre les groupes armés, actifs dans l’Est du pays.

Le désaccord entre les chefs d’Etat de la sous-région porterait sur cette force.

Selon un diplomate congolaise présent dans la capitale éthiopienne, cité par l’agence Reuters, la SADC et les Nations unies se disputeraient le commandement de cette force.

Vendredi 25 janvier, l’organisation humanitaire Oxfam avait demandé aux dirigeants de l’Union africaine de faire de la paix dans l’Est de la RDC une priorité.

Pour Désiré Assogbavi, directeur du bureau d’Oxfam auprès de l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) devrait jouer un rôle de premier plan, au moment où les pourparlers de Kampala piétinent.

Il s’est plaint également que des milliers de civils continuent d’être soumis à toutes sortes de privations et de menaces dans la province du Nord-Kivu.

«Cette guerre a trop duré. Tous les jours, nous voyons les souffrances qu’endurent des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants», a déclaré Désiré Assogbavi dans un entretien avec le service francophone de la Voix de l’Amérique (Voa).

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