Des experts congolais des questions humanitaires réfléchissent depuis ce jeudi 27 décembre à Kinshasa sur l’élaboration d’une politique nationale pour la protection des déplacés internes. Baudouin Hamuli, coordinateur national de la Conférence internationale des Grands lacs (CIRGL), qui dirige ces travaux, a déclaré que la RDC compte plus de deux millions de déplacés internes qui ont fui les conflits armés dans l’Est du pays. Selon lui, la question des déplacés internes se posent depuis vingt ans en RDC.
Ce jeudi, les experts ont notamment discuté d’un projet de loi sur la protection et l’assistance à apporter aux déplacés internes.
D’autres documents tels que le projet d’un plan d’action sur la protection et le protocole sur les droits des déplacés internes seront examinés le vendredi avant l’adoption d’un document final qui sera soumis au ministère des Affaires sociales.
La tenue de cet atelier fait suite à une demande de l’Onu et de l’Union africaine qui veulent que chaque pays se dote d’un document qui définit clairement la politique de gestion des questions liées aux déplacés internes.
Les conflits armés dans l’Est de la RDC provoquent le déplacement des milliers de personnes à l’intérieur du territoire congolais.
A l’occasion de la journée internationale des migrants célébrée le mardi 18 décembre dernier, le vice-ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Tunda wa Kasende a demandé à l’Organisation internationale de migration (OIM) d’être l’ambassadeur du pays auprès de la communauté internationale au sujet du flux de déplacés que provoquent les guerres à répétition dans l’Est.
En novembre dernier, le Bureau de la coordination humanitaire de l’Onu (Ocha) a réclamé des fonds pour répondre aux besoins humanitaires dans l’Est de la RDC en proie à des combats entre l’armée et plusieurs groupes armés notamment la rébellion du 23 mars (M23). Son directeur des opérations, John Ging, a appelé la communauté internationale à financer notamment l’action humanitaire au profit des 1,6 millions de déplacés qui ont fui les combats entre groupes armés aux Kivu.
Au mois d’août dernier, la secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des questions humanitaires, Valérie Amos, avait indiqué que la situation de plus de cent mille personnes déplacées du Nord-Kivu nécessitait une intervention humanitaire.
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