RDC: Ocha cherche des fonds pour répondre à la crise humanitaire dans l’Est

Des déplacés du camp de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Le Bureau de la coordination humanitaire de l’Onu (Ocha) réclame des fonds pour répondre aux besoins humanitaires dans l’Est de la RDC en proie à des combats entre l’armée et plusieurs groupes armés notamment la rébellion du 23 mars (M23). De retour d’une mission d’évaluation dans les provinces de Kivu, son directeur des opérations, John Ging, a appelé la communauté internationale à financer notamment l’action humanitaire au profit des 1,6 millions de déplacés qui ont fui les combats entre groupes armés aux Kivu.

« Nous avons désespérément besoin d’un financement supplémentaire », a-t-il déclaré, lundi 5 novembre devant la presse au siège des Nations unies, expliquant que « sur les 791 millions de dollars que l’ONU et ses partenaires ont demandé cette année pour financer leurs opérations humanitaires en RDC, seulement 429 millions avaient été reçus jusqu’à présent ».

John Ging a assuré que la crise humanitaire à laquelle fait face la RDC cette année a été déclenchée par les violences perpétrées par la rébellion du M23 ainsi que par plus d’une vingtaine d’autres groupes armés, qui, selon lui, se sont rendus coupables de violations massives des droits de l’homme contre des civils, notamment sous la forme de meurtres, de viols et de représailles brutales.

« Alors que les groupes armés prolifèrent dans les Kivus, c’est la population qui souffre : les hommes sont massacrés, les femmes violées et les enfants recrutés de force, tandis que les villages sont pillés et détruits », a-t-il déploré.

Le directeur des opérations d’Ocha a affirmé que la situation humanitaire actuelle que connaît la RDC s’ajoute à d’autres problèmes que connaît déjà le pays notamment l’insécurité alimentaire qui menace 4,5 millions de personnes, dont un million d’enfants âgés de moins de cinq ans.

John Ging a également appelé à une poursuite des efforts pour protéger la population civile.

En août dernier, la secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des questions humanitaires, Valérie Amos, avait indiqué que la situation de plus de cent mille personnes déplacées du Nord-Kivu nécessitait une intervention humanitaire.

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