RDC : bientôt une Commission nationale des droits de l’homme

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa. Radio Okapi / Photo John Bompengo

Après le Sénat, l’Assemblée nationale a voté jeudi 6 décembre la loi instituant la Commission nationale des droits de l’homme. Il s’agit de créer un organe indépendant chargé de la promotion et la protection des droits de l’homme en RDC. Selon la loi qui l’institue, cette commission ne pourra recevoir d’injonction d’aucun organe national ou international, afin de garantir sa mission consistant à veiller au respect des droits de l’homme.

Pour le député national Masela Kiluti Zury, cette commission a toute son importance, notamment parce que « la communauté internationale y tient ».

« Pour nous autres aussi, elle est toujours importante. C’est vrai que sous d’autres cieux, quand vous allez aux Etats-Unis, en France, ou d’autres pays qui sont développés, il n’existe pas ce genre de commission. Mais pour nous, comme on est encore en train de se rechercher, il y a beaucoup de problèmes autour de nous concernant les droits de l’homme. Voilà pourquoi les autres exigent qu’il y ait cette commission là», a-t-il expliqué.

Le député national Masela Kiluti Zury affirme que l’Assemblée a tenu à s’assurer de la neutralité et de l’indépendance de cette commission vis-à-vis d’autres institutions.

« Et aussi, vous voyez comment la personne qui pourra la diriger est recherchée par sa rareté. C’est une personne qui sera vraiment à la hauteur de se défendre face à différentes pressions. Ce qui fera qu’on pourra avoir une commission qui pourra répondre aux exigences et aux attentes », a-t-il affirmé.

La nouvelle loi a été transmise au Président de la République pour promulgation.

Lire aussi sur radiookapi.net :

RDC : le Renadhoc se dit consterné de la dégradation de la situation des droits de l’homme

Droits de l’homme, démocratie, climat des affaires : la RDC réalise des progrès, selon Matata Ponyo

Scott Campbell explique le rapport des Nations unies sur les violations des droits de l’homme à Masisi