Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) appelle les Congolais à l’unité et à la cohésion nationale pour résister « contre l’agression de la RDC par le Rwanda par le truchement du M23 ». Le secrétaire général du parti présidentiel, Evariste Boshab, a déclaré ce vendredi 23 novembre devant le cadre et les militants de son parti que la communauté internationale devait prendre la mesure du drame humanitaire qui se déroule dans le Nord-Kivu et mettre fin à cette crise.
Evariste Boshab a appelé les Congolais à être vigilants et à soutenir le chef de l’Etat, les forces armées et les institutions de la république.
« On doit être ensemble, former un bloc et assurer la cohésion nationale. La violation de l’intégrité du territoire national n’est pas l’affaire de l’opposition ou de la majorité. C’est un peuple qui est blessé dans sa dignité », a-t-il déclaré.
Après la chute de la ville de Goma aux mains du M23 le mardi dernier, les députés de l’opposition ont exigé que le 1er ministre réponde à une question d’actualité alors que leurs collèges de la majorité proposaient plutôt une motion d’information.
Pour les députés de l’opposition, débattre de la guerre à l’Est du pays et de la prise de la ville de Goma entre députés et en l’absence d’un représentant valable du gouvernement, le Premier ministre en l’occurrence, est une perte de temps. Faute d’obtenir gain de cause, les députés de l’opposition ont quitté la plénière.
Une table ronde sur la sécurité dans l’Est
Le président national de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), Gabriel Kyungu wa kumwanza, a annoncé, jeudi 22 novembre au cours d’une conférence de presse, l’organisation d’une table ronde entre toutes les personnalités de la province du Katanga, pour débattre de la situation qui prévaut dans l’Est du pays.
Selon lui, les résolutions qui seront issues de cette table ronde constitueront des pistes de solution pour mettre fin à la crise dans l’Est du pays.
Gabriel Kyungu a soutenu que la tenue de cette table ronde est une réponse à l’appel à la mobilisation lancé par le chef de l’Etat de la RDC, Joseph Kabila, le jour de l’occupation de Goma par le M23.
« Le chef de l’Etat a décrété la mobilisation générale, l’Unafec se sent tout aussi interpellée et décrète la mobilisation générale pour défendre ce pays », a-t-il indiqué.
Drame humanitaire
Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a déploré ce vendredi 23 novembre n’avoir plus accès qu’à un seul des trente et un camps de déplacés du Nord-Kivu, après la dernière offensive du M23.
Selon une première évaluation effectuée dans deux hôpitaux de Goma, près de quatre-vingt blessés de guerre ont été recensés mercredi et jeudi dans ces deux établissements, indique, pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué.
Près de la moitié de ces personnes auraient été blessés lors des récents affrontements qui ont opposé rebelles et militaires.
Le CICR a décidé de renforcer son équipe médicale afin de soutenir les hôpitaux. Le chirurgien-chef du CICR, basé à Genève, devrait d’arriver à Goma en renfort.
Depuis leur offensive lancée le jeudi 15 novembre dernier à Kibumba, les rebelles du M23 occupent les localités de Munigi, Sake et la ville de Goma. Ils assurent vouloir poursuivre leur avancée et contrôler d’autres localités.
Le mercredi 21 novembre, les présidents Joseph Kabila, Paul Kagame et Yoweri Museveni ont pourtant exigé à ce mouvement rebelle de cesser « immédiatement » son offensive et de se retirer de Goma.
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