Goma: l’Hôpital provincial tourne au ralenti par manque d’eau et d’électricité

Des femmes victimes de viols en attente de consultations gratuites auprès du Docteur Denis Mukwege à l’hôpital Panzi (Bukavu – Sud-Kivu, RDC)

A l’Hôpital provincial de Goma (Nord-Kivu), la morgue, les services de radiologie, de stérilisation au niveau du bloc opératoire ne fonctionnent plus, depuis cinq jours, faute du courant électrique et d’eau potable. La ligne électrique haute tension a été endommagée, mardi 20 novembre, lors de l’échange de tirs entre FARDC et rebelles du M23 avant que ces derniers n’occupent Goma. Depuis, la ville est plongée dans le noir entraînant par ce fait des difficultés énormes dans la desserte en eau.

Des sources hospitalières indiquent qu’une quinzaine de cadavres sont dans un état de putréfaction dans la morgue de cet hôpital de Goma où une équipe de volontaires de la Croix-Rouge est à pied d’œuvre pour évacuer ces corps.

A la maternité de cet établissement hospitalier, notamment au service néo-natal, un enfant prématuré y est mort hier, faute de soins.

La situation est la même à l’Hôpital militaire de Katindo où sont abandonnés des dizaines de cadavres de soldats, tués lors des affrontements avec les rebelles du M23.

Au centre-ville de Goma, les stations services tentent tant bien que mal de fonctionner avec des groupes électrogènes au moment où les ménages, eux, éprouvent d’énormes difficultés pour s’approvisionner en eau.

La population de Goma fait ainsi recourt à l’eau du lac qui, pourtant, n’est pas traitée.

La Snel déclare disponibiliser un groupe électrogène de secours pour alimenter la Regideso afin que la population puisse accéder à l’eau potable en attendant une solution durable.

Le directeur provincial de la Snel assure qu’une équipe spécialisée en provenance du Sud-Kivu voisin est attendue à Goma pour intervenir sur la ligne haute tension. Elle a été endommagée à deux endroits par des tirs lors des affrontements de lundi et mardi, entre les forces loyalistes et rebelles du M23, indique la société nationale d’électricité (Snel).

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