Le Conseil de sécurité des Nations unies somme les rebelles du M23 de reprendre leurs positions d’avant la violation du cessez-le-feu avec l’armée congolaise (FARDC), soit de reculer jusqu’au territoire de Rutshuru. L’ambassadeur de la France aux Nations unies l’a affirmé mercredi 21 novembre, au sortir d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité à New-York. Les membres du Conseil avaient auparavant entendu Roger Meece, chef de la Mission de l’Onu en RDC.
Devant la presse, Gérard Araud, ambassadeur de la France aux Nations unies, a réitéré la condamnation « absolue » par le Conseil de sécurité de l’Onu, des activités du M23, ainsi que « l’exigence d’un retrait du M23 sur les positions qui étaient les siennes avant le cessez-le-feu de facto qui a surgi cet été, c’est-à-dire retour à Rutshuru ».
Le Conseil de sécurité a ensuite exigé « l’arrêt des violences contre les civils ».
« Tout ceci a engendré beaucoup de déplacés supplémentaires, beaucoup de souffrances. Et il est clair que ceux qui sont responsables de ces souffrances devront en rendre compte », a affirmé M. Araud.
Le diplomate français a enfin déclaré que la Monusco restait en RDC, estimant que « elle ne peut pas, de facto, accomplir la partie de son mandat qui concerne le soutien aux Forces armées congolaises, puisque les Forces armées congolaises ne sont plus présentes dans la zone considérée ».
Les rebelles du M23 occupent la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, depuis vingt quatre heures, ainsi que la localité de Sake, à 27 Km de la capitale régionale.
Ils affirment vouloir atteindre Kinshasa, la capitale congolaise, afin de renverser le régime de Joseph Kabila.
19 600 ménages déplacés
Selon le coordonnateur de la protection civile au Nord-Kivu, les combats entre les FARDC et rebelles ont provoqué le déplacement de dix-neuf mille six cents ménages, soit quatre vingt dix huit mille personnes, regroupés dans différents sites autour de la ville de Goma.
Certains de ces déplacés vivent notamment dans les camps Mugunga I, II, III, d’autres dans différentes écoles périphériques de la ville.
Selon Joseph Makundi, ces déplacés manquent de nourriture, d’abris, et même des médicaments. Il déplore aussi d’absence d’infirmiers dans les camps des déplacés.
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