Des coups de feu ont été entendus lundi 19 novembre dans l’après-midi près de l’aéroport de Goma au Nord-Kivu, selon des sources des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Certains militaires indisciplinés commis à la garde des résidences des autorités se seraient mis à tirer, pour riposter aux obus tirés en provenance du Rwanda. Ces obus auraient causé des blessés à Goma.
Pour sa part, le Mouvement du 23 mars (M23), dans un communiqué rendu public le même jour, accuse l’armée congolaise d’avoir tenté de relancer les hostilités alors que ses combattants étaient en passe de se replier par rapport à la ligne de front actuelle, située à Munigi, à 2 km de l’aéroport de Goma.
Les forces du M23 disent avoir été instruites d’opposer une résistance farouche à l’adversaire et de le repousser le plus loin possible de leurs positions de manière à garantir la totale sécurité aux populations civiles, a ajouté le même document.
Des coups de feu sont également entendus dans le centre-ville. Des témoins sur place indiquent que des blindés sont visibles dans divers points de la ville.
Des ministres toujours bloqués à Bukavu
Les ministres du gouvernement central qui devaient se rendre à Goma à ce lundi 19 novembre sont toujours à Bukavu ce lundi 19 novembre. Leur vol a été annulé en dernière minute à la suite de ces coups de feu entendus à proximité de l’aéroport. La délégation est composée de cinq ministres dont ceux de la Défense et de l’Intérieur.
« La situation sécuritaire est quelque peu perturbée », reconnaît le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, indiquant qu’il y a « une psychose forte étant donné que le Rwanda qui est le parrain du M23 organise des attaques tout autour de Goma ».
« Tout à l’heure, l’aéroport a été ciblé juste avant notre décollage de Bukavu. La Monusco sur place, a estimé qu’il était difficile que l’hélicoptère atterrisse. C’est pour cela que nous avons décidé de retarder le décollage », explique le ministre.
Richard Muyej fait savoir que la délégation devait apporter « des messages importants aux services, à la population et aux différents commandements [de l’armée]».
Dans un communiqué officiel daté de dimanche soir, les rebelles du M23 ont exigé du gouvernement congolais la cessation des hostilités et des négociations directes dans le 24 heures « pour donner la chance à la résolution pacifique de la crise présentement en cours. »
Des combats entre les FARDC et le M23 ont repris jeudi 15 novembre à Kibumba, à 30 km de Goma. Deux jours après, la localité est tombée sous contrôle des rebelles et ils ont progressé jusqu’à s’installer à Munigi, à 10 km du chef lieu de la province du Nord-Kivu.
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