Nord-Kivu : accalmie à Goma après d’intenses combats entre FARDC et M23

Aéroport de Goma

Un calme relatif est observé dans la soirée de dimanche 18 novembre dans la ville de Goma et ses environs, après d’intenses combats qui ont opposé toute la journée les Forces armées de la RDC et les rebelles du Mouvement du 23 mars à Munigi, à moins de 10 km du chef lieu de la province du Nord-Kivu. Le M23 semble avoir décidé de reculer dans ses positions de Kibumba, une cité située à près de 30 km de Goma.

Vers 10 heures locales, l’équipe de reportage de Radio Okapi tente de se rendre au camp des déplacés de Kanyaruchinya, à 12 km de Goma. Les reporters qui sont descendus dans le souci de s’enquérir de la situation des déplacés seront surpris-de même que la popualtion-de l’avancée des rebelles à Munigi, à 12 km de Goma. Il leur était donc difficile d’arriver à destination.

Des balles crépitent de partout. Les rebelles sont visibles aux alentours de Goma créant une panique dans le chef de la population : toutes les activités sont paralysées. Certaines personnes ont déclaré avoir trouvé refuge sous les lits.

Au même moment, plusieurs militaires reviennent du front. Les uns à pied, les autres sur des motos, d’autres encore à bord de leurs jeeps militaires. Ce qui provoque la panique au sein de la population regroupée le long des artères pour observer la situation.

Des militaire se font accompagnés des déplacés dont la majorité est composée des femmes et des enfants. Ils ont l’air fatigués : ils doivent avoir beaucoup marché.

Pendant ce temps, un autre groupe de militaires arrivent. Ils disent aller au front pour combattre les rebelles. Ils sont applaudis par la population qui les encourage à se battre pour le retour de la paix dans la province. Certains jeunes leur demandent même des armes pour combattre à leurs côtés.

Les casques bleus de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, eux, restent toujours en position à Munigi comme à Kanyaruchinya. Ils font des signes d’amitié aux passants, comme pour minimiser la situation que la population considère inquiétante depuis la reprise des combats samedi 17 novembre à Kibumba.

Lire aussi sur radiookapi.net: