Nord-Kivu: 3 officiers subalternes des FARDC poursuivis pour dissipation des munitions

Les seize officiers mutins au cours du procès à Uvira (Sud-Kivu). Photo Radio Okapi.

Le capitaine Makanga Bazi, le lieutenant Bonga et le sous-lieutenant Mbusa Kepono des 803è et 301è régiment des Forces armées de la RDC (FARDC) basés à Sake, cité située à 27 km à l’Ouest de Goma (Nord-Kivu), comparaissent depuis le mercredi 7 novembre devant la Cour militaire opérationnelle pour dissipation des munitions et non respect de consignes.

Le ministère public met également en charge de ces trois prévenus des infractions de meurtre et tentative de meurtre et les accuse d’être à la base des tirs à l’arme lourde et légère qui avaient fait cinq morts dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 octobre dernier à Sake.

Pour étoffer le dossier devant la cour, l’avocat de la République poursuit des investigations pour appréhender d’autres soldats indisciplinés, auteurs des actes de pillage perpétrés dans la cité de Sake lors de ces événements.

Le président de la société civile de Sake, avait affirmé que plusieurs magasins, boutiques et habitations avaient été détruits par des bombes et d’autres par contre étaient pillés par quelques soldats indisciplinés.

Selon des sources de la Cour opérationnelle, un blessé est décédé jeudi à l’Hôpital de Kirotché portant à cinq le nombre de personnes mortes à cause de cet incident.

Selon le commandant de la 8è région militaire, certaines unités des FARDC pourraient être permutées bientôt car la localité de Saké est «sur-militarisée» depuis quelques mois. Pour l’heure, seule la police militaire est visible dans les rues, affirment des sources de la société civile locale.

Le porte-parole militaire au Nord-Kivu avait indiqué que l’incident du dimanche 28 octobre était parti des coups de feu tirés par deux soldats ivres qui se disputaient à Mubambiro, à 5 kilomètres de Sake.

Croyant à une attaque des rebelles du M23, d’autres militaires s’étaient également mis à tirer dans plusieurs directions, selon la même source. De 20 heures 30 à 1 heure du matin, des détonations à l’arme légère et lourde dont des lance-roquettes avaient été entendues à Sake et dans ses environs, selon des témoins sur place.

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