Nord-Kivu: l’ONG Sylam entame la déstruction des engins non explosés dans le Masisi

Deminage des engins non explosés à Kalemie par l’ONG Dan Church Aid à Kalemie, le 10 septembre 2011

La Synergie pour la lutte anti-mines (Sylam) lance, dès ce vendredi 31 août dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), une campagne visant à détruire les engins non explosés d’environ quatorze zones dangereuses bien identifiées. Mais, le problème de ces engins persiste dans le territoire de Rutshuru, où règne l’insécurité. 

La destruction de ces engins de guerre non explosés  intervient après l’identification des zones dangereuses et des séances de sensibilisation de la population locale sur les dangers liés à leur manipulation.

Parmi les quatorze zones concernées, il y a Mitumbala, Kingi, Mushaki et Ruvunda. L’opération est prévue précisément sur les axes Sake – Kitshanga et Sake – Masisi centre, en partenariat avec l’organisation Mechem, une organisation privée sud-africaine de déminage.

Selon le coordonateur national de la Sylam, Marrion Ngavho, les engins concernés sont, pour la plupart, des mortiers et des roquettes largués qui n’ont pas encore explosé. D’autres ont été abandonnés par les belligérants qui s’affrontaient dans ces secteurs du territoire de Masisi.

L’opération de dépollution, qui doit commencer ce vendredi, a pour objectif de permettre aux populations retournées d’exploiter sans risques leurs terres.

Les responsables de la Sylam ont, par contre, déploré le fait que cette opération ne soit pas encore possible à Rutshuru dans la même province, à cause de l’insécurité persistante. Quelques localités de ce territoire sont en effet occupées par la rébellion du M23, qui affronte, depuis début mai, les Forces armées de la Réplique démocratique du Congo (FARDC).

Plusieurs engins non explosés ont été abandonnés dans plusieurs localités, même au chef lieu du territoire, lors des combats entre les FARDC et le M23, selon des sources locales.

Mercredi 22 août, sept fillettes âgées respectivement de 9 à 12 ans (bilan revu) ont été tuées lors de l’explosion d’une grenade qu’elles tentaient de dégoupiller, au village Kanyundo, dans la localité Gikoro, groupement de Jomba.

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