RDC: les Kinois s’expriment sur l’après Francophonie

Place du 30 juin, gare centrale Kinshasa

Les Kinois interrogés dimanche 14 octobre sur le déroulement du XIVe sommet de la Francophonie à Kinshasa se sont principalement exprimés sur les retombées de cet événement pour les Kinois, en particulier, et le Congolais, en général. La plupart des personnes interrogées se sont réjouis que l’organisation du sommet en RDC ait attiré l’attention sur ce pays.

« D’abord la présence de tous ces nombreux chefs d’Etat est quand même un apport, même si on ne peut pas le voir directement. Mais à long terme, on finira par comprendre que le sommet a été bénéfique pour nous », croit savoir un habitant de Kinshasa.

Pour cet autre Kinois, l’organisation de manifestations de cette envergure dans le pays peut permettre un éveil civique du peuple comme de ses dirigeants.

«Il faut que de telles manifestations aient lieu dans notre pays pour amener d’abord la population au civisme, voir comment l’Etat se comporte vis-à-vis de son peuple, et le peuple vis-à-vis de l’Etat », a-t-il affirmé.

Un autre Kinois interrogé se réjouit du fait que le sommet a abordé des sujets politiques, et pas seulement écologiques ou environnementaux.

«On en a parlé pour l’intérêt de notre nation. Par rapport à nos dirigeants, ils ont du mal à condamner et à citer directement l’agresseur, le Rwanda. C’est ce que nous trouvons un peu louche », a-t-il expliqué.

Un dernier se demande ce qui adviendra du village de la francophonie installé au stade des martyrs.

« Pour moi, ce qu’on a fait ici, le village francophone, c’est bon. Ils ont investi beaucoup de fonds. Mais après, ils vont détruire ça », a-t-il affirmé, inquiet.

Lire aussi sur radiookapi.net :

Francophonie: les Chefs d’Etat demandent des «sanctions ciblées» contre les criminels dans l’est de la RDC

Fatimata Dia Toure : « La Francophonie fait valoir les principes de bonne utilisation des ressources forestières »

RDC: le village de la Francophonie inauguré au stade des Martyrs

Francophonie : le sommet de Kinshasa est une chance pour tirer la RDC vers le haut, selon Clément Duhaime

Francophonie : « Sans éducation, pas de paix durable », affirme la représentante de Ban Ki-Moon