Nord-Kivu: la société civile appelle la CIRGL à «libérer» la population otage des groupes armés

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

La coordination de la société civile du Nord-Kivu appelle les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis ce lundi 8 octobre à Kampala (Ouganda), à mobiliser leurs efforts en vue de «libérer» la population du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), prise en otage par des groupes armés.

Dans les localités de Nyamilima et Ishasha, la population craint d’éventuels affrontements entre rebelles du M23, FDLR Soki et Maï-Maï Shetani Muhima qui se disputent le contrôle total du groupement de Binza.

Samedi 6 octobre, les rebelles du M23 s’étaient retirés de la localité de Nyamilima, où était basé, depuis la semaine dernière, leur Etat-major du groupement Binza. Ils se seraient dirigés vers Rutshuru-centre, leur ancienne position.

Ces rebelles ont laissé ainsi le contrôle du terrain à leur allié, le chef milicien Maï-Maï Shetani.

D’autres sources de la région parlent d’un retrait stratégique.

Pendant ce temps, la cité de Nyamilima et la localité frontalière d’Ishasha, poste douanier important à la frontière avec l’Ouganda, sont passées, depuis vendredi dernier, sous contrôle de Maï-Maï Shetani Muhima, confirment certaines sources de la région.

Selon les mêmes sources, les localités de Katwiguru, Kiseguro, Kisharo, proches de Nyamilima, sont réoccupées et contrôlées militairement par les rebelles Soki.

Ces derniers promettent de se redéployer jusqu’à Nyamilima, indique la même source. Alors que la position avancée des rebelles du M23 sur l’axe Kiwanja-Nyamilima se situe à 3 km seulement des villages occupés par les FDLR Soki.

Lire aussi sur radiookapi.net: