Le commandant de la force navale de Vitshumbi, le colonel Floribert Mwenena réfute toutes les allégations de la société civile selon lesquelles le M23, la coalition FDLR – Maï-Maï, mais aussi les éléments de la force navale abattraient des buffles et des antilopes dans le parc des Virunga au Nord-Kivu. Le commandant de la Force navale de Vitshumbi, le colonel Floribert Mwenena soutient que « la force navale n’a jamais été impliquée dans le braconnage car elle respecte les lois de la république ».
Mardi 21 août, la société civile locale de Vitshumbi (Nord-Kivu) a accusé les rebelles du M23, les militaires de la force navale et la coalition FDLR-Maï-Maï d’avoir abattu quatre buffles et treize antilopes dans le parc national des Virunga, la semaine passée. Le commandant Mwenena refuse que l’unité de la Force navale qu’il dirige soit assimilée à un groupe de braconniers :
« On ne peut mettre la Force navale dans le même panier que les M23, les FDLR et les autres inciviques. La force navale est une composante des FARDC et à ce titre, elle travaille dans le respect des lois de la République ».
Pourtant, le responsable de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) avait affirmé qu’élément de la Force navale de Vitshumbi avait été abattu dans le parc le mercredi 22 août. Une autre allégation que rejette le colonel Mwenena :
« Ce militaire étaient en service au bord du lac. Et par mégarde, il s’est tiré une balle dans la jambe. On l’a emmené dans le centre de santé de référence de Vitshumbi pour recevoir des soins. Nous n’avons plus que deux gardes de parcs et ils ne font plus de patrouille. Ce qui fait qu’ils n’ont pas pu rencontrer ce militaire », a-t-il affirmé.
Le Parc national des Virunga (PNVi) comporte une variété remarquable d’écosystèmes : forêts d’altitude et milieux montagnards, forêts de basse altitude, champs de lave, plaines et savanes, lacs et zones humides. Ces écosystèmes abritent une diversité biologique exceptionnelle. Ce parc fut initialement créé pour assurer la protection du gorille de montagne (Gorilla gorilla beringei), mais, aujourd’hui, il accueille également une petite population de gorilles des plaines de l’est (Gorilla gorilla graueri), ainsi que de nombreuses espèces endémiques, tant animales que végétales.
Dans son ensemble, le PNVi s’étend sur une surface de 8.000 kilomètres carrés.
- Il faut relever le fait que les guerres cycliques au Nord-Kivu ont donné un coup dur au tourisme dans le parc des Virunga. D’autres espèces ont traversé la frontière et se retrouvent actuellement au Rwanda.
- Relève aussi le fait que la société civile (ou les conservateurs de l’environnement ?) craignaient que la rébellion du M23 ne nuise aux espèces du parc. Les rebelles ont créé un camp d’entraînement dans ce parc.
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