Kinshasa : contraste dans la prise en charge des victimes des explosions de Brazzaville

Des victimes de l’explosion du camp militaire, internés au Centre Hospitalier Universitaire de Brazza ville. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Toutes les victimes des explosions de Brazzaville doivent accéder gratuitement aux soins dans les différents hôpitaux où ils sont internés. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général à la santé, Dr. Pierre Lokadi, mercredi 21 mars à Radio Okapi. Il rappelle que tous les hôpitaux qui prennent en charges ces congolais doivent, au finish, renvoyer les factures à son service. Le reportage de Radio Okapi présente un tableau contrasté de la situation dans les hôpitaux de la capitale.

A la Clinique Ngaliema les familles des victimes confirment la gratuite des soins.

«En tout cas, sans vous mentir, ça se passe très bien et l’évolution est bonne. Les médicaments sont la, sauf en cas d’urgence, s’il y a manque de médicaments, dans ce cas on peut acheter. Mais en général on nous fournit les médicaments quotidiennement. On ne paie rien », a déclaré un membre de famille d’une victime de Mpila.

Par contre, à l’Hôpital général provincial et de référence de Kinshasa, les victimes sont abandonnées à leur triste sort, témoignent leurs membres des familles qui ajoutent que tous les soins sont payants.

«Pour consulter la victime, on nous a demandé 17 500FC (19USD). On a payé pour la radio 42 000FC (45USD). Pour l’échographie 23 500 FC (25USD) et enfin 19 300 FC (20USD) pour la gynécologie. Nos preuves de paiement sont la », a affirmé un garde-malade d’une des victimes.

Il indique qu’avant de payer pour la radiographie, il a dit aux médecins que les blessés de Brazzaville ne payaient pas mais les médecins se sont moqués de lui en lui demandant d’où il puisait cette information avant de lui dire qu’il devait payer pour suivre l’évolution de leur malade.

Une série d’explosions a eu lieu dimanche 4 mars dans le quartier Mpila à Brazzaville faisant 146 morts et 1500 blessés. Quelques Congolais de Kinshasa vivant dans la capitale de la République du Congo ont été victimes de ces explosions et ont été rapatriés à Kinshasa .

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