Des détonations à Brazzaville: panique à Kinshasa

Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010

Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010

Une série d’explosions a été entendue, ce dimanche 4 mars matin, dans la ville de Kinshasa. Le commissaire général adjoint de la Police nationale congolaise (PNC),  le général Charles Bisengimana, a confirmé à Radio Okapi que ces explosions se passent bel et bien à Brazzaville. Elles se situent dans le quartier Mpila, selon des sources locales.

D’après le correspondant de Radio Okapi à Brazzaville, un dépôt de munitions du régiment blindé a explosé ce matin dans un camp militaire situé au quartier Mpila à l’est de Brazzaville, non loin du marché de l’Intendance. Il s’agit d’«un vieux stock de munitions et d’explosifs que le Gouvernement s’apprêtait pourtant à détruire», ont soutenu les autorités militaires de Brazzaville.

Cet incendie a provoqué d’importantes déflagrations, causant des pertes en vie humaines, de nombreux blessés et des dégâts matériels. Quelques corps sans vie étaient exposés ce matin devant le camp du régiment blindé, tandis que l’hôpital de Makekele était débordé par un afflux des blessés graves.

A midi (heure locale), les fortes déflagrations avaient déjà fait place à quelques détonations sporadiques, qui étaient toujours entendues dans la ville. La panique au sein de la population locale baissait progressivement. Mais, les gens se rendaient massivement vers les quartiers sud de Bazzaville, notamment à Makelekele et Bacongo.

Des attroupements étaient également observés le long du Boulevard Denis Sassou Ngouesso et notamment devant les ambassades de France et de la RDC à Brazzaville. 

Le ministre de la Défense, Charles Zacharie Boao, a appelé la population au calme. Il a annoncé «d’importantes mesures qui ont été prises par le gouvernement pour contenir cette série d’explosions », notamment la délocalisation des casernes. 

Du côté de la RDC, le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a également appelé au calme, affirmant qu’il n’y a aucune raison de paniquer:

«Il y a eu des explosions entendues à Brazzaville, avec quelques dégâts collatéraux à Kinshasa: des bris des vitres, des chutes d’obus – deux ou trois – et qui, heureusement, n’ont pas fait des dégâts humains majeurs (…) Tous ceux qui vivent à Kinshasa peuvent vaquer normalement à leurs occupations

En effet, ces explosions ont créé, le matin, une panique au sein de populations de deux capitales les plus rapprochées du monde.  A Kinshasa, les vitres de certains immeubles ont été cassées, à l’instar de celles du building de la Régie de distribution d’eau (Regideso) situé sur le Boulevard du 30 Juin à la Gombe.  Pris de panique, certains responsables  des supermarchés ont dû fermer momentanément leurs établissements.

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