La Référence Plus : « La SADC dénonce les manœuvres du Rwanda »

 

Les conclusions du sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), samedi 23 mars à Lusaka en Zambie, font la Une des journaux parus ce lundi 25 mars à Kinshasa.

La Reference Plus rapporte que le sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) s'est achevé le samedi 23 mars à Lusaka en Zambie, par dénoncer les manœuvres du Rwanda contre la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC). Selon le communiqué publié à l'issue de ces assises, les chefs d'Etat de la SADC ont dénoncé et désapprouvé les démarches du Rwanda contre la mission de la SADC en RDC.

Le Rwanda, soutien des terroristes du M23, avait exprimé au mois de février dernier son opposition à l'appui accordé par la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) à la SAMIDRC, prétendant que cela renforcerait la posture offensive de la RDC au détriment d'une solution pacifique et négociée aux conflits qui déchirent l'est de l'ex-Zaïre depuis des décennies, explique Forum des AS.

Ce quotidien pense que « Kigali a échoué dans ses manœuvres à bloquer le déploiement de la mission de la SADC en République Démocratique du Congo (SAMIDRC) ».

« Le sommet souligne que le déploiement de la SAMIDRC vise à restaurer la paix et la sécurité en RDC et ce, conformément au Pacte ayant créé la SADC et à celui de défense mutuelle des pays membres », a-t-on précisé dans le communiqué final à l’issue de ces assises qui avaient pour menu, l’évaluation des missions de la SADC en RDC et au Mozambique, écrit, pour sa part, l’Agence congolaise de presse (ACP).

Ainsi « l’étau se resserre contre le président rwandais Paul Kagame qui a envahi l’Est de la RD-Congo sous couvert des terroristes du M23 », commente Africa News.

« Après avoir été informés sur les missions de la SADC en RDCongo et au Mozambique, les Chefs d’État ont indiqué que le déploiement de la SAMIDRC est conforme au Pacte ayant créé la SADC et à celui de défense mutuelle des pays membres ». Le Sommet s’est réjoui de la non prise en compte de la demande du Rwanda par le Conseil paix et sécurité -CPS- de l’Union africaine -UA » a déclaré à AfricaNews une source proche de la présidence de la RDC.

D’après cette source, le CPS a d’ailleurs demandé de mettre le matériel de la Force africaine d’attente -FAA-, entreposé au Cameroun, à la disposition de la SAMIDRC.

Sur le même registre, Congo Nouveau fait savoir que des délégués de la RDC et du Rwanda se sont rencontrés dans la capitale congolaise à Luanda, pour analyser la question de la sécurité et de la paix dans l’Est de la RDC. Selon ce journal, un document a longuement circulé le week-end dernier sur les réseaux sociaux portant les signatures de Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères et de Vincent Biruta, son homologue rwandais mais également celle du ministre de l'Angola comme médiateur dans ce conflit dans l'Est de la RDC. Ce communiqué qui aurait sanctionné la rencontre de Luanda entre les deux délégations laisse à désirer. Kinshasa accepte de traquer les FDLR en promettant de proposer un chronogramme quant à ce alors que le Rwanda, de son côté, n'a fait aucune concession claire. Kigali parle plutôt de revoir son plan de défense sans évoquer explicitement le départ de ses troupes sur le sol congolais. Ce qui a suscité des critiques du côté de l'opinion congolaise.

Le président de l'Association congolaise pour les droits de l'homme (ASADHO), Jean-Claude Katende pense que permettre des tels préalables, c'est garder le président rwandais sur le sol congolais, révèle le trihebdomadaire.

« Kagame rejette tous les préalables posés par le Congo. Mais il pose son préalable à lui, en exigeant un plan de neutralisation des FDLR avant de retirer ses troupes. Accepter pareil préalable, c'est permettre à Kagame de rester pour toujours au Congo. Il va valider sa thèse selon laquelle il est au Congo parce que son pays est menacé par les FDLR. Avec Kagame, il ne faut jamais être naïf. Après 30 ans de tergiversation, on connaît bien l'homme », a écrit Jean-Claude Katende sur Twitter, note Congo Nouveau.