La société de forage d’eau du Congo (Sofoco) a installé des bornes fontaines électroniques dans les communes de Kinseso et Kimbanseke à Kinshasa. Le directeur général de l’entreprise a expliqué ce vendredi 22 mars, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau, que le paiement se fait par voie électronique comme pour les recharges téléphoniques. Selon lui, cette initiative permet de desservir en eau potable des milieux qui n’ont pas accès à l’eau fournie par la Regideso (entreprise publique de traitement et de distribution d’eau). Plusieurs quartiers de Kinseso et Kimbanseke n’ont pas accès à l’eau fournie par la Regideso.
Selon l’agent de recouvrement de la Sofoco, Ali Nsungu, ce mode de payement présente des avantages aussi bien pour la société que pour les consommateurs. Chaque consommateur détient une carte magnétique ou une puce électronique. Il ne consomme que la quantité de litres du crédit qu’il achète.
« Ils [les clients] ont chacun une carte magnétique ayant une puce électronique et un microprocesseur à l’intérieur. Et cette carte magnétique est capable de contenir un crédit électronique. Lorsqu’un consommateur vient avec l’argent, nous lui donnons un crédit qui peut aller de 200 à 30 000 litres. Lorsqu’il achète par exemple ses 200 litres, nous l’envoyons dans une borne fontaine. Il y va avec sa carte, il la fiche dans le lecteur. La mémoire de lecture [de la borne fontaine] va lire sa carte et l’eau va sortir », a expliqué Ali Nsungu.
L’entreprise vend un litre d’eau à 2 ou 3 francs congolais (0,002 $US ou 0,003$US). A en croire l’agent de recouvrement, les ménages de ces deux communes consomment en moyenne deux cents litres par jour.
« On sait qu’un ménage consomme en moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.
Il lui faut donc au moins 300 à 600 francs congolais (0,32$US à 0,65$US) par jour pour ses besoins en eau. Mensuellement, ils consomment entre 9 000 et 18 000 francs congolais (10$US à 20$US) », a poursuivi Ali Nsungu.
Mais le directeur général de Sofoco, Jean-Pierre Muongo, dit que son entreprise ne réalise pas encore des bénéfices. Il dit espérer y arriver avec le temps, grâce à l’élargissement du réseau, qui, selon lui, nécessite « de gros moyens ».
Il a ajouté que son entreprise travaille « dans des conditions difficiles » notamment à cause du manque de courant électrique qui exige parfois l’utilisation des groupes électrogènes.
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