Les ministres des Mines de la région des grands lacs ont adopté, mardi 14 décembre à Lusaka, un processus de contrôle des minerais. Le but: combattre l’exploitation illégale des ressources minérales et forestières au profit de groupes armés. A l’issue de cette rencontre, les ministres ont établi un formulaire de certification dont le processus ressemble à celui de Kimberley appliqué pour combattre le diamant de sang.
« Transparence » demeure le maître-mot des assises de Lusaka.
Désormais, un détenteur des minerais qui veut traverser par exemple la RDC, devrait montrer un certificat. Ce document doit préciser l’acheteur, le vendeur, l’endroit d’où proviennent les minerais.
Cette transparence devrait aussi concerner les entreprises et les multinationales qui achètent les minerais, ont exigé les ministres des Mines.
Pour les délégués des onze pays présents au sommet de Lusaka, chaque pays doit adhérer à cette initiative pour la transparente dans les industries extractives (ITIE).
La RDC figure sur la liste de ces pays des grands lacs. Mais en cinq ans, elle n’a produit qu’un seul rapport sur la transparence dans l’industrie extractive, s’est plaint un expert.
Le ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu, est tout de même satisfait que l’ITIE reconnaisse les efforts fournis par la RDC pour la transparence dans l’industrie extractive.
Sur le terrain congolais se joue encore la tragédie de l’exploitation et du commerce illégal des minerais, a déploré le ministre. Matin Kabwelulu demande aux autres pays voisins d’emboîter les pas à la RDC pour limiter l’exploitation illégale.
Cette participation devrait se conjuguer avec un système d’alerte entre les pays de la région. Les ministres conviennent aussi d’organiser l’exploitation artisanale en choisissant les carrières propres aux creuseurs artisanaux et en les délimitant, a annoncé le ministre congolais des Mines.