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Les activistes des droits de l'homme du Nord et Sud-Kivu réclament la protection et l'attention des pouvoirs publics
«Si les autorités prennent en compte les recommandations formulées par les défenseurs des droits de l’homme, vous vous imaginez dans quel paradis on se retrouverait aujourd’hui ». Ce vœu a été exprimé ce vendredi par le président du Réseau des associations des Droits de homme du Sud-Kivu (RADHOSKI) à l’occasion du 62ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Le président du RADHOSKI, Raphael Wakenge estime que les autorités congolaises ne se sentent pas interpellés par les rapports des ONG de défense des droits de l’homme.
« Tous ces rapports suscitent parfois des débats avec les autorités mais à la fin, il n’y a rien qui est considéré», a-t-il regretté.
Les ONG du Sud-Kivu ont organisé un défilé et une conférence de presse pour réclamer à l’autorité publique d’accorder une attention particulière à la sécurité et au travail des défenseurs des droits de l’homme.
Les activistes du Nord-Kivu réclament aussi la protection
Au Nord-Kivu, les activistes des droits de l’homme du Nord-Kivu, reconnaissent des avancées significatives en matière de protection des droits de l’homme.
Cependant, ils regrettent à leur tour que les textes nationaux et internationaux que le pays a ratifiés ou adoptés n’infléchissent pas de façon significative les tendances en matière de violation des droits de l’homme, à cause de l’insécurité décriée dans cette province.La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a profité de cette célébration pour réitérer son appel au gouvernement pour reconnaître le travail des défenseurs des droits de l’homme et les protéger.
Ach Raf Sebayi, officier des droits de l’homme de la Monusco à Goma a déclaré:
« La critique n’est pas un crime. Ce n’est pas parce qu’on émet une critique à l’égard d’une autorité que pour autant on doit subir des représailles à cet égard. Effectivement, il y a un appel au gouvernement congolais à reconnaître le travail mené par les défenseurs des droits de l’homme. Parce que, aujourd’hui les défenseurs des droits de l’homme ont permis l’adoption d’un certain nombre d’instruments sur le plan national, qui visent à améliorer les droits des congolais. »