Des avancées considérables sont observées dans différentes maisons carcérales à travers la ville. Les prisons et lieux de détention sont désengorgés. C’est ce qu’a révélé le coordinateur provincial de Rejusco (Programme de la restauration de la justice au Congo). Cette déclaration a été faite lors de la réunion mensuelle du comité provincial de suivi des prisons ce lundi dans la capitale de la province du Nord-kivu, rapporte radiookapi.net
Richard Makitu, coordonnateur provincial de Rejusco a expliqué : « rnOn sent une certaine évolution en ce qui concerne le nombre de prévenus. Le nombre des prévenus est en train de diminuer de plus en plus et d’autres sont en train de quitter la prison parce qu’ils ont été acquittés. Rejusco a lancé une prime à la performance. C’est pour encourager le personnel judiciaire ainsi que le personnel pénitentiaire. Et cette prime est octroyée notamment pour le parquet, au nombre des dossiers fixés au Tribunal. Et au niveau duTribunal, au nombre de des jugements rendus. Et, nous donnons cette prime là, de façon que le personnel judiciaire accélère le travail, de façon que les prisons soient désengorgées. Avec les nouvelles affectations, ceux qui sont venus sont animés de bonne volonté et nous, nous voulons les soutenir dans cela. Si nous évoluons dans ce rythme, jusqu’au mois de décembre ou janvier, je pense que, les choses évolueront beaucoup mieux. »
Entre temps, des efforts restent encore à fournir. Selon Rejusco, les conditions hygiéniques sont désastreuses dans les institutions pénitentiaires
Ailleurs, la situation reste catastrophique
Si la situation carcérale va de mieux en mieux dans les prisons à Goma , elle se détériore dans d’autres coins de la RDC. Selon les défenseurs de droits de l’homme, les prisons de la RDC ressemblent au mouroir. Ces mêmes organisations indiquent que la promiscuité, la sous alimentation, l’état de délabrement des infrastructures pénitentiaires conduisent aux multiples évasions qui se soldent souvent par un bain de sang dans différentes provinces.
Pour rappel, le week-end dernier, 4 détenus du cachot du camp Lufungula à Kinshasa sont morts. Selon le général de la police nationale congolaise, ces détenus seraient morts lors d’une tentative d’évasion. Selon d’autres sources, cette maison de détention abritait plus de 100 détenus pour une capacité d’accueil de 30 personnes. Ce genre de situation provoque des tentatives d’évasion, souligne un activiste des droits de l’homme interrogé par radiookapi.net