Les éléments de l’auditorat de Boma ont tabassé la population puis s’en sont pris à elle. Ils l’ont enfin intimidée par des coups de feu. Cerla s’est passé le week-end dernier à Yanga, un village du territoire de Lukula. L’ambassade chrétienne pour la paix au Congo, une ONG des droits de l’homme basée à Boma, à plus de 100 Kilomètres de Matadi a dénoncé ces tracasseries, dans une déclaration faite ce mardi, rapporte radiookapi.net
Selon Jonas Tsundu Tsundu, président de cette ONG des droits de l’homme, ces éléments sont allés au-delà des ordres donnés. En effet, poursuit-il, ils ont été déployés pour mener une enquête dans un conflit foncier. « Au lieu de mener seulement l’enquête, ils ont arrêté le chef du village, ligoté le chef du village en culotte à trois heures du matin devant la population, tracassé des femmes qui venaient de la forêt le jour suivant. Ils sont (aussi) allés jusque au-delà de leur mission, en dehors de Yanga, à Madiyanga où ils ont tracassé les vendeurs dans des boutiques », déplore Jonas Tsundu Tsundu.
A en croire le responsable de l’ONG, les éléments de l’auditorat militaire de Boma ont été influencés par une femme commerçante de la place. « En tant que défenseur des droits de l’homme, nous dénonçons le trafic d’influence, les violations graves commises par les éléments de l’auditorat et nous réclamons la poursuite judiciaire contre ces éléments et même de cette femme qui continue à croire que nous sommes encore à la Deuxième république », souhaite M. Tsundu.
Un officier de l’auditorat a déclaré qu’une enquête est actuellement en cours pour déterminer les responsabilités des militaires et des civils cités dans cette affaire. Un magistrat a été désigné pour suivre le dossier.