L’inspecteur provincial de la Police nationale congolaise (PNC) , le général Jean de Dieu Oleko a annoncé que 4 détenus sont morts, le week end, lors d’une tentative d’évasion au cachot du Camp Lufungula à Kinshasa. Les investigations se poursuivent en vue de déterminer la cause exacte de ces décès, a-t-il ajouté à radiookapi.net
La tentative d’évasion au cachot du Camp Lufungula a fait au total 4 morts et 8 autres détenus blessés. Ces derniers ont été admis dans un hôpital de la place pour des soins appropriés, a précisé le général Oleko. Cette tentative est survenue pendant une coupure de courant électrique dans ce camp policier.
Le Phare, un journal paraissant à Kinshasa, rapportait Lundi que cette prison abritait plus de 100 détenus pour une capacité de 30.
rnSérie d’évasions
Les cas d’évasions sont fréquents dans les maisons de détention en RDC. La plupart d’entre eux se soldent malheureusement par un bain de sang. Les mauvaises conditions de détention, le délabrement et la surpopulation des infrastructures carcérales, la corruption… en sont les causes principales, selon les organisations de droit de l’homme. Le mois dernier, plus de 100 détenus se sont évadés des prisons dans l’Est de la RDC
Par exemple, 4 prisonniers abattus le 28 octobre, lors d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Munzenze de Goma (Nord-Kvu). Selon un des responsables de la police, plus de dix autres évadés ont été rattrapés par la suite par la police dans leur fuite et gardés au cachot du Groupe mobile d’intervention, GMI. La même source confirme que dans cette confusion, plusieurs autres détenus sont parvenus à s’échapper et courent dans la nature.
Deux prisonniers morts par balle, plus de 90 évadés et plusieurs dossiers brûlés par les prisonniers. Tel est le bilan de l’évasion des prisonniers de la prison centrale de Kindu (Maniema), le 02 novembre en début d’après-midi. Selon la trentaine de prisonniers restés dans cette maison carcérale, le manque de nourriture et d’eau depuis trois jours serait à la base du mécontentement qui a entraîné cette évasion.
Vingt-deux détenus militaires et policiers se sont évadés de la prison centrale d’Isiro (Province Orientale) dans l’intervalle d’environ quatre mois. Le constat a été fait en septembre par l’auditeur militaire de garnison d’Isiro. 4 soldats détenus à la prison militaire de Gbadolite (Equateur) se sont fait la belle le 30 août. L’information a été confirmée par le président du tribunal militaire de cette ville, Joseph Kadim, qui a justifié ces évasions par l’absence de militaires de garde à cette maison carcérale.