Un policier tué, une dizaine de blessés et des dégâts matériels important, c’est le bilan provisoire enregistré après une mutinerie suivie d’une tentative d’évasion la nuit de dimanche à lundi à la prison centrale de Munzenze à Goma, indique radiookapi.net
Des tirs nourris ont été entendus dans la ville pendant la nuit semant une panique au sein de la population. Pendant cette opération une vingtaine des femmes détenues à la prison ont subi des violences graves de la part des autres détenus.
Le procureur général du Nord kivu a instruit qu’une enquête soit menée pour déterminer les auteurs de ce trouble indique le directeur de la prison.
L’incident a commencé vers 21 heures lorsque les policiers commis à la garde de la prison ont remarqué le soulèvement des détenus après qu’un groupe ait réussi à creuser 6 trous d’évacuation dans les murs de la prison. Ces policiers ont alors commencé à tirer pour dissuader les détenus qui malheureusement étaient armés de grenades et qu’ils ont immédiatement lancés contre les éléments de la police.
Plusieurs femmes détenues ont été violées et violentées par les prisonniers. Certaines d’entre elles témoignent : « J’ai mal partout sur mon corps. Ils sont venus avec des couteaux et des tuyaux de robinet, ils ont touché aux seins. Ils nous ont retiré nos pagnes et ont introduit leurs mains dans nos appareils génitaux. Toutes les femmes ici ont été victimes de ces atrocités. Ils étaient au moins 50 hommes ».
Selon le directeur adjoint de la prison pour l’instant, il est difficile d’affirmer s’il y a eu évasion ou pas parce que le comptage des détenus n’a pas encore été fait. Il ajoute qu’au moins 23 prisonniers ont été identifiés comme de meneurs et seront transférés dans un autre lieu de détention avant toute enquête. Jusqu’ici, les détenus n’ont toujours pas regagné leurs cellules et sont visibles par les fenêtres et la toiture.
Signalons que 6 policiers assurent la garde à la prison centrale de Munzenze qui comprend 834 détenus, dont la majorité sont des militaires.