La tension était palpable mardi dernier à Gemena parmi les ex-combattants encadrés par l’ONG Action d’Aide Sanitaire aux plus Démunis, AASD. Ils réclamaient leurs kits de réinsertion. Selon une source policière, environ 300 démobilisés avaient pris d’assaut le siège de l’unité d’exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion à Gemena, et tenté de le saccager. Les manifestants soupçonnaient l’agent de liaison de l’UEPN-DDR de détournement de fonds destinés à l’achat de leurs kits de sortie, rapporte radiokapi.net
Pour sa part, le responsable local de l’UEPN- DDR qui reconnaît le problème, indique que sa structure avait déjà remis tous les moyens nécessaires à l’ONG AASD, leur partenaire, en matière de réinsertion des Démobilisés. Felly Ambeto explique : « Au niveau d’une certaine ONG qu’on appelle AASD, à qui nous avons référencé un effectif de mille tonnes nonante cinq, il y a à peu près 40% de l’effectif qui n’est pas encore servi en kit, alors que tous les fonds ont été versés à cette ONGD. A notre niveau, nous avons la seule responsabilité de faire le suivi. Après maints rappels à cette ONGD de pouvoir se mettre en œuvre, il y a un peu entêtement vis-à-vis de nous, et c’est ainsi que nous regrettons simplement, et nous en avons fait rapport à la hiérarchie. »
Quand à Papy Bakamba, responsable de l’ONG AASD à Gemena, il reconnaît que son organisation a déjà reçu des fonds pour la réinsertion de ces démobilisés. Il précise qu’ils ont connu un léger retard dû au manque de transport rapide.
Papy Bakamba explique : « Je vais être sincère, il y a quelques difficultés au niveau de notre organisation à Kinshasa. Le problème, c’est celui de transport, parce que généralement ils utilisent des bateaux. On a souvent ce retard là, ça nous crée par moment des retards de un, deux à trois mois. On avait déjà expliqué aux démobilisés depuis le mois de décembre, mais bon, vous voyez, il y a toujours des tensions. Il y a ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas. On n’y peut rien. Mais de toutes les façons, c’est leur droit. Peut-être que ça peut toujours faire avancer les choses. Mais, l’essentiel est qu’ils aient le message sur ce retard là. Donc, il y a toujours des difficultés de contrainte liées à nos sorts, qui nous dérangent souvent, surtout nous, à cause de l’effectif que nous avons eu à encadrer. »