« Les récents enlèvements de patients dans les hôpitaux par le M23 montrent une fois de plus son mépris pour la paix dans l'est de la RDC et son mépris pour la population de cette région », a dénoncé ce mercredi 5 mai, Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, sur son compte X.
Selon elle, il n’y a aucune excuse pour ces actes odieux.
« Les dénégations du M23 n’ont aucune crédibilité et ce groupe doit être tenu responsable de toutes ses violations des droits humains. Comme le secrétaire d’Etat Marco Rubio l’a clairement indiqué au Président de la RDC, toutes les parties doivent accepter un cessez-le-feu immédiat et respecter la souveraineté de la RDC », a-t-elle indiqué.
Des malades arrachés de l'hôpital
Dans un communiqué publié le 3 mars, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a affirmé être gravement préoccupé par la sécurité et le bien-être d’au moins 130 hommes malades et blessés, enlevés par les rebelles du M23 dans deux hôpitaux de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Les combattants du groupe M23, soutenu par le Rwanda, ont attaqué l’hôpital CBCA Ndosho et l’hôpital Heal Africa dans la nuit du 28 février, enlevant 116 patients de l’hôpital CBCA et 15 autres de Heal Africa, accusés d’être des militaires de l’armée congolaise ou des membres de la milice pro-gouvernementale Wazalendo.
« Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme est profondément affligeant que le M23 arrache des patients de leurs lits d’hôpital lors de raids coordonnés et les détienne dans des lieux tenus secrets. Le M23 doit les libérer immédiatement et les ramener à l’hôpital afin qu’ils puissent poursuivre leur traitement médical, et prendre des mesures rapides et concrètes pour mettre un terme à ces raids arbitraires et abusifs », avait indiqué le communiqué.
En vertu du droit international humanitaire, qui doit être respecté par toutes les parties au conflit en cours, les blessés et les malades doivent pouvoir recevoir les soins médicaux et l’attention dont ils ont besoin, a rappelé l’ONU.
« Les hôpitaux doivent être respectés et protégés en toutes circonstances, notamment en s’abstenant de toute interférence dans leur fonctionnement», a poursuivi le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.